Les scientifiques tirent la sonnette d'alarme sur les Champs Phlégréens, un supervolcan près de Naples, en Italie, car il montre des signes d'activité accrue.
Connue pour son énorme potentiel de perturbation du climat mondial, la région volcanique libère des niveaux élevés de dioxyde de carbone depuis 2005, en particulier au niveau du cratère de la Solfatare, un point focal pour les chercheurs.
Le volcanologue Gianmarco Buono de l'Institut national italien de géophysique et de volcanologie a souligné l'importance d'identifier la source de ces émissions.
« L'estimation de la source du dioxyde de carbone est essentielle pour comprendre les changements dans les systèmes magmatiques et hydrothermaux », a-t-il expliqué.
Son équipe développe des méthodes permettant de distinguer le dioxyde de carbone produit par le magma et d'autres processus géologiques, offrant ainsi de nouveaux outils pour surveiller les régions volcaniques du monde entier.
Les Champs Phlégréens ont émis quotidiennement entre 4 000 et 5 000 tonnes de dioxyde de carbone, ce qui équivaut à la pollution résultant de la combustion de 500 000 gallons d'essence, a rapporté Earth.com.
LIRE LA SUITE : Le système de circulation océanique clé de la Terre montre des signes d’effondrement
Les troubles des champs phlégréens mettent en évidence la complexité volcanique et leurs implications mondiales
Des études attribuent 60 à 80 % des émissions au magma souterrain, le reste étant lié à la dissolution de la calcite dans les roches environnantes, selon Geology. Cette double source d’émissions souligne la complexité du système volcanique.
La région a connu une déformation accrue du sol et des tremblements de terre mineurs depuis le milieu du XXe siècle, signalant une activité volcanique accrue.
En 2012, le niveau d'alerte de la région a été relevé au jaune, reflétant les troubles en cours, bien que les scientifiques aient précisé que cela n'indiquait pas une menace immédiate d'éruption.
Les supervolcans, comme les Champs Phlégréens, sont des géants géologiques capables d'éjecter plus de 1 000 kilomètres cubes de matière lors d'éruptions, modifiant radicalement l'environnement et le climat. Alors que la dernière éruption dans cette région a eu lieu en 1538, les scientifiques soulignent l'importance de la vigilance.
Les recherches de Buono mettent non seulement en lumière les champs Phlégréens, mais fournissent également des informations applicables à d'autres systèmes volcaniques. La surveillance de ces émissions est essentielle pour la sécurité publique, car comprendre leur origine permet de prédire d'éventuels événements volcaniques.
LIRE LA SUITE : L’explosion des déchets plastiques devrait submerger le monde dans 10 ans, selon un expert