Les chercheurs explorent désormais l’analyse d’urine comme alternative prometteuse pour identifier précocement les problèmes de santé, en particulier ceux affectant le tractus génito-urinaire (GU), qui englobe les reins, la prostate et la vessie.
L'analyse révolutionnaire de l'urine offre une nouvelle voie pour la détection précoce des maladies
Une étude menée par des scientifiques de l'Université du Texas à Arlington, du Chan-Zuckerberg Biohub et de l'Université de Stanford a révélé que l'examen de l'ARN et d'autres substances présentes dans l'urine peut révéler des indicateurs précoces de diverses maladies.
Cette approche innovante pourrait conduire à des procédures de dépistage plus simples et plus confortables, permettant aux médecins de détecter les problèmes de santé avant qu'ils ne s'aggravent.
Actuellement, la méthode standard pour diagnostiquer de nombreuses affections GU consiste à effectuer une biopsie, ce qui peut être inconfortable et dissuader les individus de rechercher les soins nécessaires, selon Science Daily.
Les chercheurs ont noté qu’en analysant l’ARN présent dans l’urine, ils pourraient potentiellement identifier certaines maladies à leurs stades les plus précoces et les plus traitables, offrant ainsi une option plus conviviale pour les patients.
Les chercheurs ont collecté des échantillons d’urine de deux groupes : des individus sans problèmes de santé et ceux souffrant de calculs rénaux. Ils se sont concentrés sur deux types d’ARN provenant des échantillons : l’ARN acellulaire, qui existe sous forme liquide, et l’ARN sédimentaire, qui provient de la matière solide présente dans l’urine.
En séquençant ces types d’ARN, l’équipe de recherche a pu identifier des modèles suggérant si une personne souffre d’un problème de santé. Les résultats sont passionnants, indiquant que l’analyse d’urine pourrait servir de « biopsie liquide non invasive », permettant de suivre la progression de maladies telles que les calculs rénaux et le cancer sans nécessiter d’interventions chirurgicales.
Pour l’avenir, les chercheurs prévoient d’utiliser des techniques avancées d’apprentissage automatique pour améliorer leur capacité à détecter les différences entre les profils d’ARN et de protéines des individus en bonne santé et de ceux atteints de maladies diagnostiquées. Ils espèrent découvrir davantage de biomarqueurs qui pourraient simplifier encore davantage le processus de diagnostic.
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Outil de diagnostic non invasif pour la détection du cancer
De plus, des études antérieures ont indiqué un lien entre des composés organiques volatils (COV) spécifiques présents dans l'urine et certains cancers, renforçant ainsi la faisabilité de l'utilisation de l'analyse d'urine dans des environnements cliniques.
La recherche vise à fournir une option efficace et non invasive aux patients à haut risque et potentiellement à réduire l'anxiété associée aux méthodes de diagnostic traditionnelles.
Bien que ces premiers résultats soient prometteurs, les chercheurs reconnaissent l’importance de poursuivre les études auprès de populations plus vastes et plus diversifiées pour valider leurs résultats.
Dans l’ensemble, cette recherche a le potentiel de transformer la façon dont les maladies sont détectées, conduisant à des interventions plus précoces et plus efficaces qui pourraient améliorer considérablement les résultats pour les patients.
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