Les microplastiques s'échappent de l'intestin du corps pour « s'infiltrer » dans le cerveau, les reins et le foie (étude)

La pollution plastique est l’un des problèmes environnementaux les plus problématiques du monde moderne. Il est responsable de la contamination non seulement des écosystèmes terrestres et des centres de population humaine, mais également des habitats d'eau douce et d'eau salée.

Depuis des décennies, la littérature scientifique montre qu’un excès de débris plastiques marins nuit aux animaux, voire les tue. Cependant, peu de données sont disponibles concernant l'impact de ce matériau sur la santé humaine.

Ce manque de connaissances a été confirmé par les Nations Unies en 2019, déclarant qu'« il existe très peu de données scientifiques » sur l'impact des plastiques sur notre santé. Cependant, une nouvelle étude réalisée plus tôt ce mois-ci pourrait enfin faire la lumière sur le mystère de la façon dont les matières plastiques modifient ou nuisent au corps humain.

Problème de pollution plastique

Selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), le problème de la pollution plastique implique l'accumulation de ces matériaux depuis leur achat initial jusqu'à leur mise au rebut. Chaque minute, 1 million de bouteilles en plastique sont achetées, tandis que jusqu'à 5 000 milliards de sacs en plastique sont utilisés chaque année dans le monde.

Le problème mondial du plastique vient du fait que les plastiques ne peuvent pas être entièrement détruits. Les scientifiques affirment que ces matériaux ne peuvent être décomposés qu’en formes plus petites telles que les microplastiques et le plus petit d’entre eux, appelé nanoplastique.

Actuellement, les plastiques, y compris les microplastiques, se trouvent partout dans notre environnement naturel, devenant ainsi une partie des archives fossiles de la Terre et un signe de l'ère Anthropocène en cours, selon le PNUE. Dans ce contexte, les experts ont donné un nom à ce nouvel habitat microbien marin, baptisé « plastisphère ».

Microplastiques à l’intérieur du corps

Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Perspectives en matière de santé environnementale Le 10 avril, des chercheurs ont découvert que les microplastiques présents dans le corps pouvaient s'échapper de l'intestin pour « s'infiltrer » dans les tissus d'autres organes tels que le cerveau, les reins et le foie. Il n’existe toujours pas de consensus scientifique sur les conditions médicales spécifiques que ce phénomène peut provoquer.

Cette découverte récente intervient après que l'équipe de recherche a étudié les impacts des microplastiques sur le métabolisme tissulaire chez la souris, où les petites particules de plastique ont été transférées de la barrière intestinale vers la circulation systémique de l'animal.

Le document de recherche, dirigé par des universitaires de l'École de médecine de l'Université du Mexique, affirme que les impacts des microplastiques mixtes ou de l'exposition aux MP sur la fonction tissulaire via le métabolisme restent largement inexplorés.

Menace pour la santé du plastique

Malgré l'ambiguïté entourant l'impact des microplastiques sur la santé du corps, certains scientifiques estiment que la présence de plastiques, du moins de microplastiques, dans le corps humain est préjudiciable à la santé. Au cours des années précédentes, d’autres études ont montré que les microplastiques pouvaient endommager les cellules du corps humain.

En 2022, une étude publiée dans la revue Exposition et santé a révélé que les microplastiques et les nanoplastiques peuvent pénétrer dans la circulation sanguine humaine, où ils résident en permanence dans notre corps jusqu'à notre mort. Les preuves scientifiques montrent également que l’inhalation orale de microplastiques ou l’ingestion d’aliments sont la cause la plus fréquente de la façon dont les particules pénètrent dans notre corps.

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L'équipe Pacte Climat

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