Les forêts du nord du Liban menacées par les incendies de forêt, la sécheresse et les vagues de chaleur

Les forêts du nord du Liban sont menacées par les incendies de forêt, la sécheresse, les vagues de chaleur et d’autres événements météorologiques extrêmes, selon plusieurs rapports publiés en début de semaine.

Le manque de précipitations, ainsi que les catastrophes naturelles mentionnées, ont également alimenté la crise environnementale à laquelle est confronté le pays, qui a plongé dans la tourmente économique ces dernières années. En raison d’une économie chancelante, le Liban serait incapable de réagir correctement auxdits événements, notamment aux grands incendies de forêt.

En raison du temps extrêmement chaud et des conditions de sécheresse prolongées dans la région, le manque d’approvisionnement en eau des bassins devient également un défi pour les habitants du nord du Liban, ajoutent les rapports.

En octobre 2019, l’incapacité de Beyrouth à contenir les incendies de forêt, ainsi que d’autres problèmes socio-économiques, ont conduit à une manifestation antigouvernementale à l’échelle nationale, avec des manifestations dans la capitale et dans d’autres villes et villages du pays.

Les forêts du Liban menacées

Suite aux températures torrides de l’été, les habitants de la région montagneuse du Akkar au Liban ont fait part de leurs inquiétudes concernant le changement climatique et la pénurie d’eau.

L’un des habitants est un agriculteur de 60 ans, Abdullah Hammud, qui a passé sa vie à cultiver différents produits agricoles. Cependant, Hammud a déclaré que les problèmes environnementaux actuels affecteraient ses moyens de subsistance.

Les catastrophes environnementales catastrophiques ne se sont pas produites du jour au lendemain mais impliquent une série d’événements enregistrés dans le passé.

En 2020, d’importants incendies de forêt ont frappé le Akkar, qui contenait une zone forestière et résidentielle couvrant 200 kilomètres carrés (77 miles carrés). La région abrite également 73 des 76 espèces d’arbres que compte le Liban, selon Antoine Daher, responsable d’une ONG au Conseil de l’environnement de la ville de Kobayat, qui a également souffert d’incendies de forêt dévastateurs.

Stress hydrique au Liban

Le Liban n’est que l’un des nombreux pays touchés par la crise de l’eau dans la région du Moyen-Orient, notamment Bahreïn, le Koweït, Oman et le Qatar, selon le World Resources Institute, ajoutant que le stress hydrique est également répandu en Afrique du Nord et en Asie du Sud.

Outre les catastrophes naturelles, des facteurs anthropiques tels que l’augmentation de la demande en eau, non seulement dans les zones résidentielles mais aussi dans des secteurs tels que l’agriculture et l’élevage, provoquent un stress hydrique mondial, explique l’institut.

Dans le cas du Liban, les experts affirment que le pays est aux prises avec une grave crise de l’eau depuis des années déjà, le changement climatique étant accusé d’être à l’origine de la diminution des précipitations et du manque d’infrastructures de stockage.

Crise des incendies de forêt au Liban

Les impacts combinés des événements météorologiques extrêmes tels que les vagues de chaleur et les sécheresses dans le nord du Liban, comme mentionné précédemment, ont conduit à l’émergence d’incendies de forêt meurtriers dans le pays, en particulier au Akkar.

Ces dernières semaines, de fréquents incendies ont fait au moins huit blessés, donné des ordres d’évacuation et endommagé des maisons. Le jeudi 14 septembre, un autre incendie de forêt, sous la forme d’un feu de brousse, s’est produit dans le village de Khirbet Bisri, situé dans la région du Chouf au Liban.

Selon un rapport de la Banque mondiale publié vendredi 15 septembre, le Liban a besoin d’une gestion durable des forêts pour réduire les risques d’incendies de forêt, les activités ou stress anthropiques augmentant la vulnérabilité des forêts libanaises au changement climatique et aux catastrophes naturelles.

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L'équipe Pacte Climat

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