Le plus petit grand singe découvert, révélant un mode de vie arboricole unique il y a 11 millions d'années

Dans le cadre d'une avancée paléontologique remarquable, les scientifiques ont identifié la plus petite espèce connue de grands singes, Buronius manfredschmidiqui vivait il y a environ 11 millions d'années.

Ce petit primate, pesant seulement 10 kilos, partageait son habitat avec une autre espèce, Danuvius guggenmosisans compétition pour les ressources, suggérant un écosystème ancien complexe où coexistaient diverses espèces d'hominidés.

Une trouvaille pionnière à Hammerschmiede

La découverte a été faite sur le site fossile de Hammerschmiede en Bavière, en Allemagne, où les restes de Buroniusdont deux dents partielles et une rotule, ont été retrouvées.

Ces restes indiquent que Buronius était un grimpeur expérimenté dont le régime alimentaire était principalement composé d'aliments mous tels que des feuilles.

La preuve, constituée de deux dents partielles et d'une rotule, suggère que Buronius vivait il y a environ 11,6 millions d’années à l’époque du Miocène.

Cette période est cruciale pour comprendre l’évolution des grands singes, y compris la lignée qui mènera éventuellement aux humains.

Coexistence des grands singes en Europe du Miocène

La coexistence de Buronius et Danuvius dans la même couche géologique se trouve une découverte importante, car il s’agit du premier exemple connu de deux espèces de grands singes vivant ensemble dans l’Europe du Miocène.

Les différences alimentaires entre les deux espècesBuronius étant plus folivore et Danuvius plus omnivores, leur permettaient probablement d'habiter la même zone sans concurrence directe.

Cette découverte ajoute non seulement un nouveau chapitre à notre compréhension de l'évolution des primates, mais souligne également l'importance de la biodiversité et l'adaptabilité des espèces dans des écosystèmes variés.

Les découvertes du site de Hammerschmiede continuent de fournir des informations inestimables sur la vie de nos anciens ancêtres et sur leur environnement.

Élargir le récit : détails de la découverte

Les riches archives paléontologiques du site de Hammerschmiede ont été enrichies par l'identification de Buronius manfredschmidi.

Les fossiles, qui comprennent deux dents partielles et une rotule, suggèrent un hominidé de petite taille doté d'une niche écologique unique.

L'épaisseur relative de l'émail de Buronius est mince, contrastant avec Danuviusdont l'émail est deux fois plus épais.

Cette différence d'épaisseur de l'émail, ainsi que les variations de morphologie des dents et de la rotule, indiquent des adaptations différentes entre les deux espèces, permettant une répartition des ressources dans leur habitat commun.

La découverte de Buronius enrichit la diversité connue des hominidés européens du Miocène moyen et supérieur, qui a considérablement augmenté au cours des dernières décennies.

La plupart de ces grands singes étaient des frugivores, allant des mangeurs de fruits rouges comme les chimpanzés aux mangeurs d'objets durs comme les orangs-outans.

La taille de ces singes variait de plus grande que celle des siamangs (plus de 17 kg) à plus grande que celle de la plupart des chimpanzés (~ 60 à 70 kg).

Cependant, Buronius se distingue comme le plus petit d’entre eux, avec une masse corporelle estimée à environ 10 kg, ce qui représente le plus petit taxon d’hominidés connu.

Un écosystème complexe : aperçus de la coexistence ancienne

La coexistence de Buronius et Danuvius sur le site de Hammerschmiede offre un rare aperçu de la dynamique des écosystèmes anciens.

La capacité de ces deux espèces à cohabiter sans rivaliser pour les sources de nourriture rappelle les gibbons et les orangs-outans modernes, qui partagent des habitats à Bornéo et à Sumatra.

Ce comportement suggère un niveau de complexité écologique jamais vu auparavant dans les sites fossilifères européens du Miocène.

L'Etude de Buronius manfredschmidi et ses implications pour notre compréhension de l'évolution des primates et des écosystèmes anciens continuent d'évoluer.

À mesure que les chercheurs approfondiront le site d'Hammerschmiede et des lieux similaires, il est probable que davantage d'exemples de tels comportements de cohabitation seront découverts, offrant ainsi un aperçu plus approfondi de la vie et de l'environnement de nos lointains ancêtres.

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L'équipe Pacte Climat

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