La côte sud du Cap en Afrique du Sud est une région pittoresque, connue pour ses falaises escarpées, ses plages de sable fin et sa riche biodiversité.
Mais sous la surface de ce paysage se cache un trésor caché : les traces fossiles de vertébrés du Pléistocène, dont certains appartiennent à une mégafaune disparue qui parcourait la région il y a plus de 100 000 ans.
Ces traces, préservées dans d’anciennes dunes de sable, offrent un rare aperçu de la vie et de l’écologie des animaux qui habitaient cette région au cours de la dernière période interglaciaire, lorsque le climat était plus chaud et plus humide qu’aujourd’hui.
Ils complètent également les rares archives fossiles corporelles, qui se composent principalement d’os et de dents trouvés dans des grottes et des dépôts fluviaux.
Comment trouver et étudier un fossile
Pistes fossiles se forment lorsque les animaux laissent des empreintes de leurs pattes, griffes, queues ou corps sur des sédiments mous, tels que du sable, de la boue ou des cendres.
Ces impressions sont ensuite enfouies sous davantage de sédiments et finalement lithifiées ou transformées en roche au fil du temps.
Les traces fossiles sont également connues sous le nom d’ichnofossiles, ou traces de fossiles, car elles enregistrent le comportement et l’activité des animaux plutôt que leur anatomie.
Ceux-ci sont souvent exposés à l’érosion, aux intempéries ou à l’activité humaine, comme l’exploitation de carrières ou la construction de routes, et peuvent être trouvés sur des plans de stratification, ou des couches horizontales de roches, visibles sur les falaises, les affleurements ou les rochers.
Pour étudier les traces fossiles, les chercheurs mesurent, photographient et cartographient les traces, et les comparent avec les traces d’animaux vivants ou disparus pour identifier les créateurs de traces.
Ils utilisent également diverses méthodes de datation, comme la luminescence optiquement stimulée (OSL), pour déterminer l’âge des traces et des sédiments qui les contiennent.
Ce que nous apprennent les traces fossiles sur la faune pléistocène de la côte sud du Cap
La côte sud du Cap possède plusieurs traces de fossiles datant de la fin du Pléistocène, il y a entre 128 000 et 116 000 ans.
Ces sites de traces sont situés dans des éolianites, ou dunes de sable fossilisées, qui se sont déposées au cours du stade isotopique marin 5e, la dernière période interglaciaire.
Les sites de traces contiennent une variété de traces et de traces, telles que des terriers, des traces de baignade et des sentiers d’invertébrés, qui reflètent la diversité et la complexité de l’écosystème du Pléistocène.
Les sites de pistes les plus remarquables sont Roberts Rock et Megafauna Rock, deux gros rochers trouvés à environ 400 mètres l’un de l’autre, à l’est de Still Bay.
Ces roches contiennent les traces de quatre membres de la mégafaune du Pléistocène : l’éléphant, le buffle à longues cornes, le cheval géant du Cap et le rhinocéros.
Ces animaux étaient beaucoup plus gros que leurs parents modernes, et certains d’entre eux sont aujourd’hui éteints ou disparus de la région.
Les traces montrent que ces animaux se déplaçaient en troupeaux, broutaient des herbes et des arbustes et interagissaient entre eux et avec leur environnement.
D’autres traces sur la côte sud du Cap ont révélé la présence de grands reptiles, tels que des crocodiles et des varans, que l’on ne trouve plus dans cette zone.
Ces traces et traces indiquent que ces reptiles habitaient des habitats d’eau douce, tels que des rivières, des lacs ou des marais, et s’aventuraient occasionnellement sur les dunes.
Ils suggèrent également que le climat était plus humide et tropical qu’aujourd’hui, permettant à ces animaux à sang froid de prospérer.
Les traces fossiles de la côte sud du Cap constituent une source d’informations précieuse pour les paléontologues, archéologues et écologistes, qui peuvent les utiliser pour reconstituer la biodiversité, le comportement et l’écologie passés de la faune du Pléistocène.
Ils offrent également au public une occasion unique d’apprécier et de connaître l’histoire naturelle de cette région, et de comprendre l’impact du changement climatique et de l’activité humaine sur l’évolution et l’extinction des espèces.
Les traces fossiles sont cependant vulnérables aux menaces naturelles et anthropiques, telles que l’érosion, le vandalisme ou le développement, et nécessitent une conservation et une gestion pour garantir leur préservation pour les générations futures.
Article associé: La sécheresse tue plus de 100 éléphants au Zimbabwe alors qu’ils cherchaient de la nourriture et de l’eau