L’accord sur la migration climatique entre Tuvalu et l’Australie sera conclu après l’apparition de problèmes de souveraineté

L'accord sur la migration climatique et la sécurité entre l'Australie et Tuvalu se poursuivra après que le nouveau gouvernement de Tuvalu aura accepté de ne pas modifier l'accord.

Accord sur la migration climatique

Les deux pays avaient annoncé l'accord en novembre, mais celui-ci a été remis en question lors d'une campagne électorale dans la petite nation insulaire de 11 000 habitants, menacée par la montée du niveau de la mer.

Feleti Teo a été élu Premier ministre en février à l'issue d'élections générales étroitement observées par Taiwan, la Chine, les États-Unis et l'Australie, dans un contexte de lutte géopolitique pour le pouvoir dans le Pacifique Sud.

Tuvalu est l'un des trois alliés survivants de Taiwan dans le Pacifique, après que Nauru a rompu ses liens le mois dernier et s'est tourné vers Pékin.

« Le nouveau gouvernement de Tuvalu a confirmé son désir de mettre en place l'Union Falepili », a déclaré le ministre australien du Pacifique, Pat Conroy.

Canberra accepte d'aider Tuvalu à répondre à une catastrophe naturelle importante, à une pandémie sanitaire ou à une attaque militaire. Cela dépend de la demande de Tuvalu pour un tel soutien.

Le Traité de l'Union Falepili Australie-Tuvalu est le premier au monde à établir spécifiquement une classe de visa pour les personnes sensibles aux conséquences du changement climatique, ce qui menace de rendre la nation insulaire inhabitable à mesure que le niveau de la mer augmente.

Chaque année, jusqu'à 280 personnes recevront de nouveaux visas qui leur permettront de vivre, travailler et étudier en Australie.

L'ancien Premier ministre Kausea Natano a décrit l'accord comme une « lueur d'espoir » dans laquelle les nations s'entraideront face au « changement climatique et aux défis géostratégiques ».

La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a déclaré qu'il s'agissait de « l'accord le plus important entre l'Australie et l'un de ses partenaires du Pacifique depuis les accords pour l'indépendance de la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1975 ».

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Île qui coule

La vulnérabilité de Tuvalu au changement climatique, notamment à l'élévation du niveau de la mer, découle de sa géographie.

Le pays compte neuf îles de basse altitude qui composent la nation du Pacifique central, située à peu près à mi-chemin entre l'Australie et Hawaï.

Elle est confrontée à deux menaces : le réchauffement climatique et la fonte des calottes polaires et des glaciers. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le niveau de la mer a augmenté à un rythme accéléré de 0,2 mètre (0,7 pied) au cours du siècle dernier, nuisant aux petits États insulaires.

En plus de l'élévation du niveau de la mer, Tuvalu est frappée par des événements météorologiques plus fréquents et plus graves, notamment des cyclones et des ondes de tempête. Ces catastrophes exacerbent l'équilibre fragile des écosystèmes de l'île, rendant la vie plus difficile à ses occupants.

Le naufrage du Tuvalu a des conséquences considérables pour la communauté mondiale et sert d’avertissement sur ce qui pourrait arriver si des mesures urgentes pour prévenir le changement climatique ne sont pas prises.

La perte de Tuvalu entraînerait non seulement le déplacement de sa population, mais effacerait également son héritage culturel et son histoire uniques. La communauté mondiale doit prendre conscience des liens entre le changement climatique, l’élévation du niveau de la mer et la dislocation des communautés.

Cette situation illustre également les risques plus importants auxquels sont confrontés d’autres pays de basse altitude et insulaires. Les écosystèmes délicats de ces nations insulaires sont actuellement attaqués, mettant en danger une flore et une faune uniques, alors que l’élévation du niveau de la mer submerge les habitats, perturbant leur équilibre fragile.

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L'équipe Pacte Climat

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