La pollution microplastique dans les Grands Lacs : une grave menace pour la faune et la santé humaine

Les Grands Lacs sont le plus grand système d’eau douce au monde, fournissant de l’eau potable, des loisirs, des transports et un habitat à des millions de personnes et d’animaux sauvages.

Une nouvelle étude a révélé que ces lacs sont également contaminés par des microplastiques, de minuscules morceaux de plastique qui peuvent nuire à l’environnement et à la santé.

Niveaux de microplastiques mesurés dans les échantillons d’eau des Grands Lacs

L’étude, publiée dans la revue Science of The Total Environment, a été menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Toronto.

Ils ont examiné les données d’études évaluées par des pairs qui avaient recueilli et analysé des échantillons d’eau des Grands Lacs au cours des 10 dernières années.

Ils se sont concentrés sur les microplastiques de moins de 5 millimètres, qui peuvent être ingérés par des organismes aquatiques ou s’accumuler dans les sédiments.

Les chercheurs ont calculé les concentrations et les masses de microplastiques dans chaque échantillon d’eau, ainsi que les niveaux de risque pour la faune sur la base des directives existantes.

Ils ont également comparé les niveaux de microplastiques entre différents lacs, régions et saisons.

Les résultats de l’étude et leur importance pour la faune et la santé humaine

L’étude a révélé qu’environ 90% des échantillons d’eau des Grands Lacs avaient des niveaux de microplastiques qui dépassaient le seuil de sécurité pour la faune, selon les directives de l’Agence américaine de protection de l’environnement.

Environ 20 % des échantillons avaient des niveaux de microplastiques qui étaient au niveau de risque le plus élevé, indiquant des effets néfastes potentiels sur la vie aquatique.

L’étude a également révélé que les niveaux de microplastiques variaient selon les lacs, les régions et les saisons.

Les niveaux médians les plus élevés ont été observés dans le lac Michigan et le lac Ontario, suivis du lac Érié, du lac Huron et du lac Supérieur.

En outre, les niveaux les plus élevés ont également été trouvés dans les affluents et les zones urbaines, où les sources de microplastiques telles que les usines de traitement des eaux usées, les eaux de ruissellement et les activités industrielles sont plus répandues.

Pendant ce temps, les niveaux les plus bas ont été trouvés dans les zones offshore et rurales, où les apports de microplastiques sont moins fréquents. L’étude a également observé des variations saisonnières, avec des niveaux plus élevés en été et en automne qu’en hiver et au printemps.

Selon l’étude, il existe une présence généralisée et persistante de microplastiques dans les Grands Lacs, qui constituent une menace sérieuse pour leur écosystème et la santé humaine.

Les microplastiques peuvent affecter les organismes aquatiques en causant des dommages physiques, une toxicité chimique, une croissance et une reproduction réduites, un comportement altéré et une susceptibilité accrue aux maladies.

Ils peuvent également se propager le long de la chaîne alimentaire, atteignant les humains qui consomment du poisson ou boivent l’eau des lacs, et peuvent également transporter des produits chimiques nocifs ou des agents pathogènes qui peuvent affecter la santé humaine.

Réduire la pollution microplastique dans les Grands Lacs

Les microplastiques peuvent nuire à l’environnement et à la santé en absorbant et en transportant des produits chimiques toxiques et des agents pathogènes, en affectant les organismes aquatiques et les réseaux trophiques, et en pénétrant dans les réserves d’eau et les ressources alimentaires humaines.

Heureusement, certaines mesures peuvent être prises pour réduire la pollution par les microplastiques dans les Grands Lacs.

Opter pour des alternatives réutilisables ou rechargeables, telles que des bouteilles d’eau, des sacs en tissu, des pailles en métal et des couverts, peut réduire le taux de consommation de plastique et son empreinte.

Soutenir les technologies innovantes peut capturer et éliminer le plastique de l’environnement. La technologie est un outil important pour lutter contre la pollution plastique.

Plaider en faveur de politiques et de réglementations pourrait aider à lutter contre la pollution microplastique à différents niveaux. La politique est un instrument puissant pour lutter contre la pollution microplastique à différents niveaux.

En prenant ces mesures, nous pouvons aider à réduire la pollution microplastique dans les Grands Lacs et à protéger leur écosystème et la santé humaine.

Photo of author

L'équipe Pacte Climat

Pacte pour le Climat
Newsletter Pacte pour le Climat