Mise à jour 3I/ATLAS : Qu’est-ce que l’orbiteur de gaz trace ExoMars a capturé à courte distance avant que la comète ne disparaisse derrière le Soleil ?

L’objet interstellaire 3I/ATLAS, également connu sous le nom de C/2025 P1 (ATLAS), a désormais dépassé son périhélie, le point le plus proche du Soleil, à environ 1,35 à 1,40 unités astronomiques (UA), soit un peu plus de 200 millions de kilomètres.

Selon les rapports, au cours de cette période, la comète est devenue inobservable depuis la Terre, cachée derrière le Soleil dans une phase connue sous le nom de conjonction solaire.

Malgré sa disparition de la vue terrestre, plusieurs engins spatiaux positionnés près de Mars ont pu continuer à le suivre. Parmi eux, l’ExoMars Trace Gas Orbiter (TGO) de l’Agence spatiale européenne a capturé des données à courte distance du visiteur interstellaire, offrant aux scientifiques une rare opportunité d’étudier un tel objet depuis le système solaire. Voici ce qu’il a trouvé.

ExoMars capture des données rares à courte portée

Selon certaines informations, l’orbiteur ExoMars Trace Gas Orbiter de l’ESA était dans une position favorable pour observer 3I/ATLAS lors de son passage près de Mars au début du mois, collectant des données d’imagerie et spectroscopiques à haute résolution. Selon les rapports préliminaires de mission, les observations sont parmi les plus détaillées jamais obtenues pour un objet interstellaire, fournissant de nouvelles informations sur sa composition physique et son activité volatile.

L’observatoire Neil Gehrels Swift de la NASA a également détecté du gaz hydroxyle (OH) dans le coma de la comète, un sous-produit de la dissociation des molécules d’eau, indiquant que l’objet libère de la vapeur d’eau bien qu’il soit inhabituellement éloigné du Soleil. Selon les scientifiques, cette découverte suggère une forme d’activation précoce ou à distance qui diffère des comètes typiques du système solaire.

Des ratios inattendus suggèrent des conditions de formation extraterrestres

Pendant ce temps, les analyses spectrales de 3I/ATLAS continuent d’intriguer les chercheurs. Le rapport dioxyde de carbone (CO₂)/eau (H₂O) détecté dans sa coma est nettement plus élevé que prévu pour les comètes ordinaires provenant de la ceinture de Kuiper ou du nuage d’Oort, selon plusieurs rapports.

Cette divergence a conduit les scientifiques à émettre l’hypothèse que 3I/ATLAS pourrait s’être formé dans un environnement beaucoup plus froid et plus volatil ou qu’il aurait conservé d’une manière ou d’une autre des glaces immaculées depuis le début de son voyage interstellaire.

Loeb affirme que 3I/ATLAS peut apporter des gains financiers

Selon les experts, ces ratios en disent long sur la chimie de l’objet et suggèrent que ce n’est pas ce que nous sommes habitués à voir.

Phénomène naturel ou objet artificiel ?

Alors que la plupart des experts classent 3I/ATLAS comme une comète inhabituelle mais naturelle, certains astrophysiciens, dont le professeur Avi Loeb de l’Université Harvard, continuent d’entretenir l’hypothèse alternative selon laquelle l’objet pourrait être d’origine artificielle.

Les partisans de cette hypothèse soulignent sa trajectoire hyperbolique, son activation précoce et ses anomalies de réflexion, qui semblent irrégulières par rapport à d’autres objets interstellaires connus.

Avi Loeb

Cependant, l’ESA et la NASA ont souligné qu’aucune donnée ne conforte actuellement l’hypothèse d’un objet artificiel et que toutes les observations réalisées jusqu’à présent restent cohérentes avec le comportement naturel des comètes.

En attente de la prochaine fenêtre d’observation

Selon le calendrier de mission de l’ESA, la prochaine opportunité d’observation s’ouvrira à la mi-novembre 2025, lorsque 3I/ATLAS réémergera derrière le Soleil. Plusieurs observatoires, dont le télescope spatial James Webb de la NASA, le télescope spatial Hubble, Mars Reconnaissance Orbiter et Mars Express de l’ESA, devraient participer à des campagnes de suivi coordonnées.

Des analyses plus approfondies sont également attendues de la part du vaisseau spatial Juno de la NASA, qui aura une opportunité d’observation en mars 2026, lorsque 3I/ATLAS passera à moins de 59 millions de kilomètres de Jupiter.

Pendant ce temps, les astronomes décrivent 3I/ATLAS comme une comète interstellaire naturelle aux propriétés exceptionnelles, dans l’attente de nouvelles données qui pourraient confirmer s’il s’agit d’un fragment d’une formation planétaire lointaine ou de quelque chose de totalement sans précédent.

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