Les parties prenantes, les investisseurs et les consommateurs exigent aujourd’hui de leurs entreprises bien plus qu’un simple résultat net positif. Face aux préoccupations environnementales pressantes qui pèsent sur la planète et à l’urgence d’évoluer vers des modes de vie plus durables, les entreprises font l’objet d’une surveillance accrue concernant leurs activités et leur impact sur l’environnement.
Avec des pressions croissantes pour réduire leur empreinte carbone, se tourner vers des sources d’énergie renouvelables et mettre en œuvre de meilleures pratiques de durabilité tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement et de leurs opérations globales, il peut être tentant pour les entreprises de se présenter au public sous une lumière plus verte qu’elle ne l’est en réalité.
Cette pratique, connue sous le nom de « écoblanchiment » Le greenwashing peut avoir plusieurs conséquences négatives pour une entreprise. En plus des répercussions juridiques potentielles et des lourdes amendes et pénalités, le greenwashing peut également nuire à la réputation d'une entreprise, car la confiance dans la marque est minée et érodée.
Dans cet article, nous explorerons les implications juridiques du greenwashing, offrant aux entreprises une plus grande clarté dans ce domaine en constante évolution pour les aider à atténuer les risques associés au non-respect.
Qu'est-ce que le greenwashing ?
L’écoblanchiment se produit lorsqu’une entreprise induit en erreur les consommateurs, les investisseurs ou le public en faisant des déclarations exagérées ou trompeuses concernant ses pratiques environnementales ou de développement durable. L’écoblanchiment peut se présenter sous de nombreuses formes, allant des déclarations vagues ou non fondées à celles conçues intentionnellement pour tromper ou induire en erreur les consommateurs ou les investisseurs en leur faisant croire qu’une entreprise est plus respectueuse de l’environnement qu’elle ne l’est en réalité.
Bien qu’il n’existe actuellement aucune définition juridique du greenwashing, chaque juridiction peut prendre des mesures juridiques contre de telles pratiques en vertu des lois existantes, telles que celles relatives aux fausses déclarations publicitaires ou à la protection des consommateurs, ce qui peut entraîner de lourdes amendes, des pénalités et même la confiscation des revenus des produits concernés.
La pratique trompeuse du greenwashing fait également l’objet d’une surveillance accrue dans le secteur financier, les prestataires de services financiers étant de plus en plus souvent mis à l’épreuve par les régulateurs concernant leur marketing et leur communication sur les produits financiers. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne les déclarations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) des sociétés d’investissement, car les fausses déclarations et le manque de transparence peuvent conduire à des accusations de fraude et à d’éventuelles sanctions financières.
Pour une entreprise qui fait face à des poursuites pour pratiques d'écoblanchiment en lien avec ses offres d'investissement, il est conseillé de demander conseil à un avocat pénaliste expérimenté dans le traitement des fraudes et des crimes en col blanc. Pour plus d'informations sur les questions relatives à la fraude et aux crimes en col blanc à Edmonton, au Canada, contactez Purser Law, le meilleur avocat pénaliste d'Edmonton.
Minimiser les risques juridiques
En tant qu’entreprise, il est impératif que toutes les déclarations faites au public concernant les pratiques soient exactes et transparentes. Cela permet non seulement de garantir le respect des lois et réglementations locales, mais aussi de maintenir la confiance et la réputation sur le marché. Les entreprises peuvent prendre les mesures suivantes pour éviter les accusations de greenwashing et les éventuelles contestations judiciaires :
-
Conditionnement:Les entreprises doivent veiller à éviter les allégations trompeuses sur leurs emballages et à pouvoir étayer de telles allégations par des preuves vérifiables. Qu'il s'agisse de l'utilisation d'un langage tel que « respectueux de l'environnement » 'commerce équitable,' 'durable,' ou «neutre en carbone», une entreprise peut être reconnue coupable de greenwashing si elle n’est pas en mesure de justifier ses affirmations par des preuves objectives.
Des termes vagues ou des certifications émanant d’entités manquant de crédibilité ou de réputation dans le secteur peuvent également donner lieu à des accusations de greenwashing. De même, l’utilisation d’images trompeuses sur un emballage qui présente à tort un produit comme étant respectueux de l’environnement peut également entraîner un risque de greenwashing.
-
Publicité:Les entreprises doivent éviter de faire de fausses déclarations dans leurs campagnes publicitaires et dans toute divulgation au public. Le non-respect de cette règle peut exposer une entreprise à des risques réglementaires en vertu de divers organismes de réglementation tels que l'Advertising Standards Agency (ASA) du Royaume-Uni, la Financial Conduct Authority (FCA) et la Competition and Markets Authority (CMA).
Aux États-Unis, les tribunaux se réfèrent fréquemment aux guides verts de la Federal Trade Commission pour obtenir des conseils sur l’utilisation d’allégations commerciales trompeuses concernant les questions environnementales. La Securities and Exchange Commission lutte également contre les allégations d’écoblanchiment en imposant des exigences plus strictes aux fonds ESG. Ses amendements à la loi sur les sociétés d’investissement « Les noms règnent » empêcher les fonds ESG de déformer les noms des fonds et les obliger à investir au moins 80 % de leurs actifs dans des investissements correspondant au nom du fonds.
Entre-temps, en Europe, une nouvelle directive a été approuvée, offrant aux consommateurs une meilleure protection contre les allégations environnementales fausses ou trompeuses en ciblant l'utilisation d'allégations ou de déclarations vagues ou génériques faites dans les relations entre entreprises et consommateurs (« B2C ») contextes.
Pour atténuer les risques d’actions en justice, les entreprises doivent éviter les déclarations générales ou vagues concernant leurs produits ou leurs pratiques environnementales et s’assurer qu’elles disposent des données ou des informations nécessaires pour étayer toute déclaration.
-
Impact:Pour éviter les contestations réglementaires et les accusations de greenwashing, les entreprises peuvent être tenues de rendre compte de l’impact environnemental de leurs activités. C’est ce que souligne une nouvelle loi européenne connue sous le nom de Directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises (DSDE), qui impose aux grandes entreprises l’obligation d’évaluer et de gérer les impacts sociaux et environnementaux de leur chaîne d’approvisionnement.
De même, aux États-Unis, la SEC a créé un groupe de travail sur le climat et l’ESG qui déterminera si les processus et les pratiques des entreprises correspondent à leurs déclarations. Au début de l’année, la Californie a également adopté une nouvelle loi anti-écoblanchiment appelée Voluntary Carbon Market Disclosures Act. Cette législation oblige les entités privées et publiques à divulguer des informations sur leur utilisation des compensations carbone volontaires afin d’assurer une plus grande responsabilité et une plus grande transparence concernant leurs déclarations environnementales.
Litiges en matière d'écoblanchiment
Les consommateurs, les investisseurs et les législateurs deviennent de plus en plus vigilants face aux déclarations environnementales fausses ou trompeuses. Les entreprises qui ne respectent pas les règles qui leur sont imposées font également l’objet d’une surveillance accrue et sont tenues de rendre des comptes sur leurs actes. Ces derniers temps, plusieurs cas notables de greenwashing ont été recensés, impliquant de nombreuses marques connues, notamment :
- Volkswagen:Ce constructeur automobile allemand a été condamné à une amende de 34,69 milliards de dollars pour avoir falsifié les tests d'émissions de dioxyde de carbone en installant dans ses véhicules un logiciel qui modifiait les résultats, contournant ainsi les normes réglementaires. Bien que ses véhicules affichaient des émissions faibles, ils émettaient en réalité jusqu'à 40 fois la limite autorisée par les normes d'émissions.
- Kohl's et Walmart:Ces entreprises ont été condamnées à une amende totale de 5,5 millions de dollars pour avoir fait des déclarations trompeuses affirmant que certains de leurs produits étaient fabriqués à partir d'un matériau écologique, le bambou, plutôt qu'à partir de rayonne.
- Keurig:Les fabricants de ce système de préparation de café domestique ont été condamnés à une amende de 3 millions de dollars pour avoir utilisé des pratiques publicitaires trompeuses concernant leurs dosettes de café à usage unique. L'entreprise a affirmé que les dosettes pouvaient être recyclées alors qu'en réalité, elles n'étaient pas largement acceptées pour le recyclage.
Ces cas mettent en évidence les répercussions juridiques, financières et sur la réputation auxquelles les entreprises sont confrontées lorsqu’elles font de fausses déclarations environnementales et lorsqu’elles induisent le public en erreur.
Questions fréquemment posées
Quels sont quelques exemples de greenwashing ?
Les exemples d’écoblanchiment incluent l’utilisation d’une terminologie fausse ou trompeuse sur les emballages, comme « respectueux de l'environnement » 'durable,' ou 'commerce équitable,' sans aucune preuve vérifiable ou objective pour étayer ces allégations. Cela inclut également les allégations publicitaires fausses ou trompeuses, telles que suggérer ou déclarer qu'un produit est fabriqué à partir de matériaux respectueux de l'environnement alors que ce n'est pas le cas.
Quelles réglementations sont en place pour prévenir le greenwashing ?
Chaque pays dispose de son propre cadre juridique pour lutter contre le greenwashing. Au Royaume-Uni, les organismes de réglementation tels que l’ASA, la FCA et la CMA peuvent infliger des amendes aux entreprises qui font de fausses déclarations publicitaires sur des questions environnementales, tandis qu’aux États-Unis, les guides verts de la Federal Trade Commission sont couramment utilisés par les tribunaux pour s’orienter sur les déclarations commerciales trompeuses. Une nouvelle directive a également été adoptée en Europe, offrant aux consommateurs une meilleure protection contre les déclarations environnementales fausses ou trompeuses.
Existe-t-il des cas notables de greenwashing ?
Plusieurs entreprises ont été sanctionnées ces dernières années pour avoir eu recours à des pratiques de greenwashing. Parmi elles, de grandes marques comme Volkswagen, Kohl's, Walmart et Keurig, avec des amendes allant de 3 millions à 34,69 milliards de dollars. En plus des conséquences juridiques et financières qui leur sont imposées, ces entreprises risquent également de voir leur réputation ternie.
Comme le démontre cet article, la question du greenwashing doit être placée en tête de l’ordre du jour pour toutes les entreprises aujourd’hui, afin de s’assurer qu’elles restent en conformité dans un paysage juridique en constante évolution et de se tenir responsables aux yeux du public en tant que gardiens positifs de l’environnement.
Références et ressources utiles
- Drapiers: L'UE envisage de confisquer les revenus de « écoblanchiment » délinquants
- EY: Enquêtes sur le greenwashing : démasquer les pratiques ESG trompeuses
- Commission des valeurs mobilières des États-Unis: La SEC adopte des améliorations réglementaires pour empêcher les noms de fonds d'investissement trompeurs ou mensongers
- Francs-maçons de Pinsent:Le Parlement européen approuve une nouvelle directive sur le greenwashing
- Commission européenne: Diligence raisonnable en matière de développement durable des entreprises
- Informations législatives sur la Californie: Loi sur la divulgation volontaire des données du marché du carbone
- Reuters: Volkswagen affirme que le scandale du diesel lui a coûté 31,3 milliards d'euros