Les hivers doux de ces dernières années ont amené les ours à raccourcir ou à sauter leur hibernation, ce qui a entraîné une augmentation de leur nombre et davantage d'observations dans les zones urbaines de Macédoine du Nord.
Passer l'hibernation
Une population croissante d'ours constitue une menace pour les habitants de l'ouest de la Macédoine du Nord, où les effractions sont de plus en plus régulières.
L'année dernière, une douzaine d'incidents d'ours tentant de s'introduire dans des maisons à la recherche de nourriture par des habitants terrifiés vivant dans le territoire montagneux du plus grand parc national du pays, Mavrovo, ont été enregistrés.
Certains habitants ont exhorté les autorités à prendre des mesures immédiates pour les protéger.
Stojance Angelov, directeur du Centre national de gestion des crises, a déclaré que la population d'ours bruns du parc national avait doublé au cours des cinq dernières années.
« Il y a entre 160 et 180 ours bruns dans le parc national de Mavrovo. Les experts estiment qu'il devrait y avoir jusqu'à 70 ours dans cette région, et leur nombre a maintenant doublé », a-t-il ajouté.
Les ours bruns sont protégés en Macédoine du Nord depuis 1996. Angelov a noté que les ours se reproduisent à un rythme croissant et n'hibernent plus en raison du réchauffement climatique.
« Les ours sont désormais actifs pendant l'hiver, et cela seul les pousse à rechercher de la nourriture pour survivre toute l'année. Il est de plus en plus courant que les ours aient trois oursons chacun, ce qui était rare auparavant », a-t-il déclaré.
Des difficultés similaires ont été signalées en Grèce voisine, où les syndicats agricoles affirment que les récoltes et les ruches ont été endommagées.
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Attaques d'ours signalées
Un skieur danois a été blessé lors d'une attaque d'ours dans un parc naturel de Macédoine du Nord.
Le skieur non identifié a été transporté d'urgence vers un hôpital de la ville de Tetovo, dans l'ouest du pays. Lors de l'attaque dans la région de Shar Mountain, il s'est blessé à la jambe gauche.
Angelov a souligné la nécessité de prendre des mesures lors de la visite des habitats des ours, comme s'en tenir aux sentiers désignés et éviter d'attirer les ours avec de la nourriture ou des déchets.
L'année dernière, un ours brun, une espèce en voie de disparition, a été tué près d'un parc national italien, provoquant un tollé en Italie.
L'ours brun marsican a été abattu dans les environs de San Benedetto dei Marsi, dans la région montagneuse des Abruzzes. Le parc a caractérisé l'animal tué, surnommé « Amarena » pour les cerises noires qu'elle aimait manger, comme l'un de ses ours bruns les plus productifs.
Les législateurs locaux et les défenseurs des droits des animaux ont été indignés par le meurtre d'Amarena, alors que les responsables du parc recherchaient ses petits, craignant pour leur sécurité.
La police locale a reconnu et interrogé le tireur présumé, qui a déclaré avoir tiré sur Amarena par panique après avoir trouvé la mère ourse sur son terrain.
Angelov a également déclaré que, selon les habitants du village de Zirovnica, environ 30 ours se nourrissent dans la région et entrent souvent dans le village.
Ils représentent un danger pour la vie et la santé des villageois, notamment parce qu'il y a beaucoup d'enfants.
Les experts ont également noté que cette année, il n'y a pas assez de nourriture et de fruits et que les ours s'approchent plus régulièrement de la communauté.
Les communautés brandissent des pétards pour les terrifier et les chasser. Pour l’instant, aucune attaque contre des personnes n’a eu lieu, mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles ne se produisent.
Sanie Kukoli, villageois de Zirovnica, affirme que les attaques d'ours contre le bétail ont augmenté récemment. « Plusieurs veaux ont été mangés ; quatre à cinq vaches ont été tuées et mangées par des ours. La situation est alarmante », a-t-il déclaré.
Le chef du centre de crise a déclaré que les habitants exigent que les autorités déclarent l'état d'urgence dans la municipalité et éloignent la menace des ours.
