Un troupeau de bisons composé de 170 individus réintroduits en Roumanie pourrait stocker des émissions de carbone équivalentes à 43 000 voitures (étude)

Les émissions de carbone constituent un problème majeur des temps modernes dans le contexte du changement climatique et de l’accélération de l’effet de serre. Le carbone étant un contributeur majeur au réchauffement climatique, les scientifiques et les dirigeants des États ont proposé et mis en œuvre au fil des décennies différentes façons de réduire ces émissions, ainsi que celles d’autres gaz à effet de serre comme l’oxyde nitreux et le méthane.

Outre les facteurs anthropiques, qui peuvent aggraver ou atténuer l’impact de la crise climatique, les scientifiques se sont également tournés par le passé vers la nature pour résoudre le problème.

Désormais, selon une nouvelle étude, un troupeau de bisons composé de plus de 100 individus réintroduits en Roumanie pourrait stocker des émissions de dioxyde de carbone. Cela équivaudrait à des milliers de voitures aux États-Unis.

Troupeau de bisons en Roumanie

Dans l'étude publiée dans le Journal de recherche géophysique : Biogéosciences, les chercheurs ont découvert que le troupeau de bisons réintroduit en Roumanie, composé de 170 individus, pourrait aider à stocker les émissions de dioxyde de carbone. Ce stockage de carbone équivaut à éliminer les gaz à effet de serre de 43 000 voitures américaines de la route en une seule année, confirmant que les animaux peuvent également contribuer à atténuer la crise climatique.

L’étude menée par des chercheurs des États-Unis et du Canada montre le recâblage du cycle du carbone grâce à la séquestration du carbone dans les écosystèmes par les animaux. Le site des découvertes concerne des animaux en liberté dans les montagnes de Tarcu en Roumanie, où le troupeau de bisons stimule la croissance des plantes et renforce le stockage de carbone dans le sol pendant le pâturage.

Sur la base des résultats de la recherche, l'équipe de recherche aborde le problème du passé selon lequel la plupart des modèles du cycle du carbone sont incapables de prendre en compte les effets d'origine animale sur l'environnement, sur la base de l'étude publiée plus tôt cette année.

Réduire les émissions de carbone

Le nouveau document de recherche met en évidence le rôle du cycle du carbone dans l'environnement terrestre et sa relation avec les animaux et même les plantes. Ces dernières années, la littérature scientifique a montré à plusieurs reprises l’impact du cycle actuel du carbone.

Selon la National Aeronautics and Space Administration (NASA), l’excès de carbone dans l’océan transforme l’eau en une eau plus acide, menaçant ainsi la vie marine.

Qu’est-ce que le cycle du carbone ?

Le cycle du carbone concerne le flux naturel de carbone à travers plusieurs réservoirs tels que l'atmosphère, l'océan, le sol et les plantes. Ce cycle empêche tout le carbone terrestre de pénétrer dans l'atmosphère ou d'être stocké uniquement dans les roches, selon l'Observatoire de la Terre de la NASA.

Actuellement, environ 65 500 milliards de tonnes de carbone sont stockées dans les roches, le reste se trouvant dans d’autres réservoirs.

Le mouvement du dioxyde de carbone entre les roches, l'atmosphère, le sol et l'océan prend environ 100 à 200 millions d'années dans le cadre du cycle lent du carbone, ajoute la NASA. Cependant, ce cycle peut être perturbé par la crise climatique actuelle et les émissions excessives de carbone. La menace posée par le carbone est encore largement répandue malgré l'importance dudit élément chimique pour les organismes vivants.

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L'équipe Pacte Climat

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