Les tempêtes de sable provoquées par des activités humaines comme la surexploitation minière déplacent 1 million de kilomètres carrés de terres productives

Des tempêtes de poussière et de sable ont déraciné un million de kilomètres carrés de terres en raison du surpâturage, de l’exploitation minière excessive et d’autres activités humaines.

Perte d’un million de kilomètres carrés de terres productives à cause des tempêtes de sable

La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a averti que près d’un million de kilomètres carrés, soit l’équivalent de 386 000 milles carrés, de terres productives sont perdus chaque année à cause des tempêtes de sable et de poussière exacerbées par les actions humaines.

Environ 2 milliards de tonnes de sable et de poussière pénètrent dans l’atmosphère chaque année, provoquant des perturbations généralisées en Asie et en Afrique et des dommages économiques considérables à l’échelle mondiale.

Lors d’une réunion à Samarkand, en Ouzbékistan, consacrée aux progrès réalisés dans la lutte contre la dégradation des terres, la CNULD a révélé un rapport attribuant un quart de ces tempêtes aux activités humaines, telles que l’exploitation minière excessive et le surpâturage.

Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention, a déclaré que ces pertes de sols ont de graves conséquences sur la sécurité alimentaire dans les pays vulnérables, alimentent la migration, entravent la navigation et constituent des menaces pour la sécurité.

Il a souligné que cette question transcende les individus, touche des communautés entières et nécessite une action collective urgente.

Lutte contre la désertification et la dégradation

La CNULCD a souligné la nécessité d’améliorer les pratiques de gestion des terres pour rajeunir les terres dégradées et a exhorté à se concentrer davantage sur le renforcement des systèmes d’alerte précoce et de la résilience.

Thiaw a souligné le défi important du financement, citant seulement 15 milliards de dollars alloués entre 2016 et 2019 dans 126 pays pour lutter contre la désertification et la dégradation.

Il a souligné la nécessité de nouvelles incitations et d’un soutien financier public pour encourager une utilisation responsable des terres au sein du secteur privé.

Tout en saluant les efforts réussis de la Chine dans la lutte contre la désertification grâce à la restauration et au reboisement à long terme, Thiaw a souligné sa vulnérabilité aux tempêtes de sable provenant des terres dégradées de Mongolie.

Alors que les négociations sur le climat de la COP28 sont imminentes, Thiaw a souligné le rôle crucial de la restauration durable des terres dans la lutte contre le réchauffement climatique, soulignant la relation cyclique dans laquelle la dégradation des terres contribue au changement climatique, intensifiant encore la perte de terres dans le monde.

Tempêtes de sable et leurs effets sur l’environnement

Les tempêtes de sable et de poussière posent des problèmes importants dans les régions arides et semi-arides, souvent déclenchées par des orages ou des gradients de pression associés aux cyclones, intensifiant les vents et soulevant de grandes quantités de particules dans l’atmosphère.

Environ 40 % des aérosols présents dans la troposphère proviennent de particules de poussière érodées par le vent, provenant principalement d’Afrique du Nord, de la péninsule arabique, d’Asie centrale et de Chine, avec des contributions mineures provenant d’Australie, d’Amérique et d’Afrique du Sud.

Ces particules, une fois en suspension dans l’air, traversent la troposphère sous l’effet des vents et des conditions météorologiques variées.

Les particules plus grosses sédimentent plus rapidement que les plus petites, ce qui a un impact sur leur durée de transport et provoque un déplacement vers des tailles plus petites pendant le transport.

Même si les précipitations peuvent éliminer la poussière de l’atmosphère, les particules peuvent persister de quelques heures à plus de 10 jours, influençant ainsi les écosystèmes.

Bien que bénéfique pour les écosystèmes grâce à l’apport de nutriments, la poussière pose des problèmes agricoles, réduisant les rendements des cultures, provoquant l’érosion des sols et entravant la photosynthèse.

De plus, cela a un impact sur les transports en affectant la visibilité, en posant des risques pour l’aviation avec des atterrissages détournés et des départs retardés, en endommageant les surfaces des avions et en entravant l’efficacité des centrales solaires.

L’accumulation de poussière sur les panneaux solaires nécessite un nettoyage constant, ce qui prend du temps et de la main d’œuvre et affecte leur production d’énergie.

Faire face à ces impacts multiformes nécessite des stratégies globales pour atténuer les effets néfastes de ces particules en suspension dans l’air sur divers secteurs.

Article connexe : 1930 entre le Groenland et le Groenland aujourd’hui : des photographies révèlent un retrait glaciaire alarmant

Photo of author

L'équipe Pacte Climat

Pacte pour le Climat
Newsletter Pacte pour le Climat