Depuis des décennies, le saumon en conserve est un incontournable du garde-manger, loué pour sa commodité et ses bienfaits nutritionnels. Mais qui aurait cru que cet aliment apparemment ordinaire pouvait receler des secrets sur la santé de nos océans ?
Des recherches récentes ont révélé un lien surprenant entre le saumon en conserve et le réseau complexe de la vie marine. En examinant un détail apparemment banal – la présence de parasites dans le poisson en conserve – les scientifiques ont acquis des informations précieuses sur l'état des écosystèmes marins et le succès des efforts de conservation.
Saumon en conserve : une fenêtre sur la santé de nos océans
Le saumon en conserve est un aliment de base délicieux et nutritif apprécié par les gens du monde entier. Mais ce que beaucoup de gens ne réalisent pas, c'est que le saumon en conserve peut également être un outil précieux pour les scientifiques qui étudient la santé de nos océans.
Une étude récente publiée dans Ecology and Evolution a utilisé du saumon en conserve pour examiner les changements dans les niveaux de parasites sur une période de 42 ans.
L’étude a révélé que les niveaux de vers anisakidés, un type de parasite qui infecte les mammifères marins, ont augmenté chez le saumon kéta et le saumon rose entre 1979 et 2021.
Cette découverte est importante car elle suggère que l’écosystème marin est stable, voire en rétablissement. Les vers anisakidés ont besoin de plusieurs hôtes pour terminer leur cycle de vie, y compris des mammifères marins.
L'augmentation des vers anisakidés pourrait être due au rétablissement des populations de mammifères marins depuis l'adoption de la Loi sur la protection des mammifères marins en 1972. Cette loi a contribué à protéger les mammifères marins de la chasse et d'autres activités humaines.
Une nouvelle approche pour étudier l’abondance des parasites
Traditionnellement, l’étude des parasites chez les poissons constitue une tâche difficile. Cela oblige les chercheurs à collecter des échantillons de poisson frais, ce qui peut prendre du temps et être coûteux.
Cependant, la nouvelle étude montre que le saumon en conserve peut constituer une alternative intéressante. Le saumon en conserve est facilement disponible et peut être conservé pendant de longues périodes. Cela permet aux chercheurs d’étudier les niveaux de parasites chez les poissons au fil du temps.
Les auteurs de l'étude ont examiné du saumon en conserve provenant de quatre espèces différentes de saumon d'Alaska : le saumon kéta, le saumon rose, le saumon rouge et le coho. Ils ont constaté que la charge de vers anisakidés augmentait chez le saumon kéta et le saumon rose au fil du temps.
Toutefois, il n'y a eu aucun changement pour le saumon rouge ou le saumon coho. Cette différence peut être due aux préférences de proies de chaque espèce ou aux espèces de parasites détectées.
Les résultats de l'étude mettent en évidence le potentiel du saumon en conserve comme outil pour étudier l'abondance des parasites chez les poissons. Cette approche pourrait être utilisée pour suivre les changements dans les niveaux de parasites au fil du temps et pour identifier les menaces potentielles pour les populations de poissons.
Outre les avantages potentiels pour la gestion des pêcheries, les résultats de l'étude ont également des implications pour la santé humaine. Les vers anisakidés peuvent provoquer des maladies chez les humains s'ils sont consommés crus ou insuffisamment cuits.
.000L'augmentation du nombre de vers anisakidés chez le saumon kéta et le saumon rose suggère qu'il pourrait y avoir un risque accru d'infection par ces poissons. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour le confirmer.
Dans l’ensemble, l’étude montre que le saumon en conserve peut être un outil précieux pour les scientifiques qui étudient la santé de nos océans. En examinant les niveaux de parasites dans le saumon en conserve, les chercheurs peuvent mieux comprendre les changements dans l'écosystème marin et les menaces potentielles pour les populations de poissons.
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