Les prix du pétrole brut ont chuté mercredi, prolongeant les pertes récentes alors que les traders mettaient en balance les perspectives d'augmentation de l'offre et les inquiétudes persistantes concernant la demande mondiale. Le West Texas Intermediate (WTI) a glissé de 0,27% à 58,54 dollars le baril, tandis que le brut Brent a chuté de 0,34% à 62,18 dollars, atteignant son plus bas niveau depuis cinq mois.
Le ralentissement survient au milieu de nouveaux avertissements concernant une potentielle surabondance de l’offre. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a averti que le marché pétrolier pourrait être confronté à un excédent pouvant atteindre 4 millions de barils par jour en 2026, tiré par la hausse de la production des pays de l'OPEP+ et des pays non membres de l'OPEP, même si la croissance de la demande reste atone.
Les inquiétudes suscitées par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont également pesé sur la confiance, avec la crainte que le renouvellement des droits de douane ne freine la croissance mondiale et, par ricochet, la consommation énergétique.
Aux États-Unis, les analystes s’attendent à une légère baisse des stocks commerciaux de brut cette semaine, après une récente augmentation. Les dernières perspectives énergétiques à court terme de l’EIA ont relevé les prévisions de production américaine, projetant une production moyenne de 13,5 millions de barils par jour en 2025 et 2026, ajoutant ainsi une pression à la baisse supplémentaire sur les prix.
À l’avenir, les marchés pétroliers devraient rester volatils. Les traders surveillent de près les prochains rapports d'inventaire de l'EIA et de l'API, les données sur l'activité industrielle chinoise et toute nouvelle déclaration de l'OPEP+ pour obtenir des indications sur l'orientation des prix à court terme.
