Le champignon « Saccharomyces Cerevisiae » de la bière pourrait être la solution au problème des déchets métalliques (étude)

Les déchets métalliques constituent un problème environnemental croissant, car les métaux lourds issus du recyclage des déchets électroniques sont difficiles à traiter. Cette contamination devient également un enjeu écologique et de santé publique. Face à ce dilemme, les scientifiques ont trouvé un moyen de séparer et de filtrer ce résidu métallique : la bière brassée.

Selon une étude récente menée par des scientifiques autrichiens, un champignon de la bière appelé Saccharomyces cerevisiae pourrait être la solution pour recycler les ions métalliques.

Le nouveau document de recherche intervient dans un contexte de quantité croissante de déchets électroniques dans le monde, y compris l'accumulation de déchets électroniques. La pollution par les métaux lourds endommage non seulement l’environnement et l’atmosphère, mais elle est également préjudiciable aux humains. Par exemple, les déchets métalliques toxiques pourraient être consommés par certains organismes vivants une fois qu’ils atteignent différents écosystèmes, notamment les plans d’eau et les habitats terrestres.

Saccharomyces cerevisiae

La solution potentielle aux déchets métalliques implique le champignon Saccharomyces cerevisiae, également appelée levure de bière, issue de la bière brassée, qui peut être utilisée pour filtrer les métaux provenant des flux de déchets électriques. Ceci selon l'étude publiée dans la revue Frontières de la bioingénierie et de la biotechnologie le mardi 12 mars, les chercheurs ont considéré les champignons de la bière comme un biosorbant pour la récupération des métaux à partir des flux de déchets polymétalliques.

Les auteurs de l'article ont reconnu que des méthodes hydrométallurgiques sont appliquées au recyclage des déchets électroniques. Malgré la considération précédente de la biosorption comme une option viable pour la récupération des métaux et l'élimination des solutions métalliques, il manque des détails sur la biosorption des métaux à partir de solutions polymétalliques, selon le Frontières étude. Dans ce contexte, l’équipe de recherche a utilisé une approche de biosorption sélective et respectueuse de l’environnement pour résoudre le problème.

L’équipe a utilisé son approche expérimentale pour filtrer les métaux comme l’aluminium, le cuivre, le nickel et le zinc des solutions polymétalliques. La méthode a également été utilisée pour identifier les effets de la concentration de la biomasse, du pH et du métal et améliorer l’efficacité de la biosorption pour chaque métal. La biosorption a été définie par les experts comme le processus d'élimination de substances ou de polluants d'une solution aqueuse à l'aide de matériel biologique, dans le cas de l'étude, un organisme vivant fongique.

Déchets électroniques

Avant l’étude sur le champignon de la bière comme solution potentielle aux déchets métalliques, le problème environnemental produisait déjà des toxines nocives dans toute la biosphère. Le problème croissant des déchets électroniques menace à la fois les plantes et les animaux, et il est prouvé que l’élément chimique plomb issu de l’électronique peut également endommager le système nerveux central et les reins des humains. Cet élément se trouve non seulement dans les métaux mais également dans d’autres produits manufacturés.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les déchets électroniques constituent le flux de déchets solides qui connaît la croissance la plus rapide au monde. En 2019, on a estimé qu'il y avait une production de 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques dans le monde et seulement 17,4 % de ceux-ci ont été officiellement collectés et recyclés. L'OMS prévient que les activités de recyclage des déchets électroniques menacent particulièrement la santé des enfants et des femmes enceintes.

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L'équipe Pacte Climat

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