Le Bangladesh subit une vague de chaleur record et les températures d'avril atteignent un niveau record

Le Bangladesh vient de connaître son mois d'avril le plus chaud jamais enregistré, avec des températures atteignant des sommets torrides et des précipitations nettement inférieures à la normale. Cette vague de chaleur brutale a eu un impact dévastateur sur le pays, perturbant la vie quotidienne et posant de graves risques sanitaires.

Des températures torrides et des précipitations limitées alimentent la vague de chaleur

Le Bangladesh a connu des températures élevées record en avril 2024. Les températures étaient si élevées que les écoles ont été fermées dans tout le pays pendant une semaine.

La température maximale quotidienne moyenne était entre deux et huit degrés plus élevée que le maximum normal d'avril de 33,2 degrés Celsius (91,8 degrés Fahrenheit). Cette canicule a provoqué des problèmes de santé, dont au moins 11 décès attribués à un coup de chaleur.

Le manque de pluie a encore aggravé la situation. Le Bangladesh n’a reçu qu’un millimètre de pluie en avril 2024, ce qui est nettement inférieur à la moyenne de 130,2 millimètres.

Ce manque de pluie est attribué à l’absence d’orages précédant la mousson, qui rafraîchissent généralement le pays avant l’été. Cela a provoqué une vague de chaleur suffocante qui s’est emparée de la nation entière.

L'impact dévastateur de la canicule sur le Bangladesh

Les températures caniculaires ont eu de lourdes conséquences sur le Bangladesh. Les écoles ont été contraintes de fermer dans tout le pays pour protéger les enfants de la chaleur extrême.

De nombreuses personnes souffrent de coups de chaleur et d'autres maladies liées à la chaleur, des rapports faisant état d'au moins 11 décès attribués à un coup de chaleur. La canicule a également perturbé les activités agricoles, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire dans les mois à venir.

Les agriculteurs du Bangladesh évaluent les coûts de cette vague de chaleur dévastatrice. La chaleur intense a endommagé les cultures, notamment le riz, l'aliment de base du pays.

Un rapport du Département de vulgarisation agricole publié en mai indiquait qu'au moins 141 hectares de cultures de riz avaient déjà été détruits par la chaleur.

Il ne s’agit là que d’une fraction des dégâts potentiels, car l’impact total de la canicule sur les cultures ne sera connu qu’au moment des récoltes.

La vague de chaleur a également mis à rude épreuve le bétail, réduisant la production de lait et suscitant des inquiétudes quant à une éventuelle mortalité animale.

La perturbation de l’agriculture menace d’exacerber l’insécurité alimentaire au Bangladesh, un pays où de nombreuses personnes vivent déjà au bord de la pauvreté.

La hausse des prix alimentaires constitue une préoccupation majeure, car la canicule devrait réduire les rendements des cultures et perturber les importations alimentaires en provenance des pays voisins également confrontés à des phénomènes météorologiques extrêmes.

Partout au Bangladesh, les habitants luttent pour faire face à la chaleur accablante. Beaucoup ont recours à rester à l'intérieur pendant la partie la plus chaude de la journée, de 11 heures à 16 heures, et à utiliser des ventilateurs et des climatiseurs pour se rafraîchir.

Cependant, avec les pannes de courant de plus en plus fréquentes en raison de la tension exercée sur le réseau électrique, même ces mesures ne sont pas toujours efficaces.

La vague de chaleur sans précédent au Bangladesh nous rappelle brutalement les dangers du changement climatique. Les scientifiques préviennent que la hausse des températures mondiales rend les vagues de chaleur plus fréquentes et plus graves.

Le Bangladesh, un pays déjà vulnérable aux effets du changement climatique en raison de sa géographie de faible altitude, sera probablement le plus durement touché par ces impacts.

Le gouvernement bangladais s’efforce d’atténuer les effets de la canicule et de se préparer aux futurs événements météorologiques extrêmes.

Les mesures comprennent la distribution d'eau et d'électrolytes aux populations vulnérables, la prolongation des vacances scolaires et le lancement de campagnes de sensibilisation du public sur la manière de rester en sécurité par temps chaud.

Il reste cependant beaucoup à faire pour s’attaquer à la cause profonde du problème : le changement climatique. Il est urgent d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et aider des pays comme le Bangladesh à s’adapter au changement climatique.

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