Les lignes de communication en panne dans la Libye frappée par les inondations ont rendu difficile aux équipes de recherche et de récupération de localiser les corps de ceux qui ont péri.
Les autorités ont déclaré que la panne de communication dans la ville de Derna a affecté le travail des équipes qui recherchent les corps. Ils ont expliqué que la coupure d’alimentation électrique était due à la rupture des câbles à fibres optiques.
Certains ingénieurs ont mené une enquête pour déterminer si la panne était due à la fouille des corps ou si elle était due à un sabotage.
Situation en Libye
Les autorités ont noté qu’au 19 septembre, il y avait eu 4 006 décès confirmés dus aux inondations massives.
Pendant ce temps, environ 10 000 personnes sont toujours portées disparues.
La ville de Derna et ses districts environnants ont été considérés comme les zones les plus durement touchées après l’effondrement de deux barrages.
Les autorités ont déclaré que les dommages aux infrastructures étaient estimés à 19 milliards de dollars, notant qu’un total de 2 217 bâtiments ont été touchés, dont 284 établissements d’enseignement et 128 établissements de santé.
Les zones touchées à Derna ont connu des pourcentages d’inondations importants, entraînant des évacuations forcées et des couvre-feux.
De plus, des services essentiels, tels que l’électricité et l’eau dans la ville, ont été compromis.
Il a été noté que les besoins immédiats comprennent la santé, la nourriture, l’eau et les abris, les groupes vulnérables tels que les enfants et les personnes déplacées nécessitant une assistance spécialisée.
D’un autre côté, même si certains supermarchés et boulangeries ont déjà repris leurs activités, la sécurité alimentaire reste une préoccupation majeure.
Près de 99 % des ménages sont confrontés à des difficultés pour accéder à la nourriture quotidienne en raison de la hausse des prix, ce qui souligne la nécessité de mesures d’aide alimentaire immédiates.
De plus, 95 % de sa population n’a pas un accès régulier à l’eau et à l’hygiène, tandis que 60 % sont préoccupés par les risques liés à l’eau, ce qui incite à des interventions immédiates en faveur de l’eau potable et des produits d’hygiène essentiels.
Par ailleurs, les autorités ont également déclaré que la crise du logement, qui se fait sentir à Derna, souligne le besoin urgent d’établir des abris temporaires dans les zones côtières voisines.
Dans d’autres régions comme Albayda, Almarj et Benghazi, qui accueillent déjà des populations déplacées de Tawergha par le conflit, souffrent désormais de nouveaux déplacements dus aux inondations massives.
En outre, les populations relocalisées dans les écoles de la ville ont besoin de toute urgence de fournitures, notamment d’eau, de nourriture et de médicaments.
À Al Mkheley, on constate que malgré le retour des quelque 200 familles déplacées par les inondations, l’inhabitabilité de leurs maisons accentue le besoin urgent de solutions d’hébergement et d’articles non alimentaires (NFI).
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Aide humanitaire
Les autorités ont déclaré qu’une aide humanitaire continuait d’arriver en Libye.
Une cargaison américaine comprenant des bâches d’abri, des kits de réparation, des produits d’hygiène, des couvertures et des réservoirs d’eau est déjà arrivée mercredi dans la ville de Benghazi, dans l’est du pays.
Entre-temps, de nombreux habitants ont également demandé une enquête internationale sur les causes des inondations, une décision qui montre qu’il existe une méfiance à l’égard des institutions de l’État dans un pays divisé entre gouvernements rivaux ces dernières années.
Cet appel a reçu le soutien du Conseil suprême de l’État, l’organe consultatif basé dans la capitale Tripoli.
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