Des épaulards exposés à des produits chimiques toxiques provenant de marées noires et de la fumée des incendies de forêt

Les épaulards, ou orques, font partie des mammifères marins les plus emblématiques et charismatiques au monde. Ils sont également très intelligents, sociaux et adaptables, capables de vivre dans divers habitats et de chasser diverses proies.

Cependant, ces animaux remarquables sont confrontés à une menace sérieuse et croissante provenant des activités humaines : les produits chimiques toxiques.

Déversements de pétrole et fumée des feux de forêt : une combinaison mortelle pour les baleines

L’une des principales sources de produits chimiques toxiques dans le milieu marin sont les marées noires, qui peuvent libérer des millions de gallons de pétrole brut dans l’océan, contaminant l’eau, l’air et le réseau alimentaire.

Les déversements de pétrole peuvent nuire aux épaulards de plusieurs manières, par exemple en provoquant une irritation de la peau ou des yeux, en endommageant leur système respiratoire, en affaiblissant leur système immunitaire et en réduisant leur succès reproducteur.

Une étude récente publiée le mercredi 20 décembre a révélé que des produits chimiques toxiques produits à partir des émissions de pétrole et de la fumée des incendies de forêt ont été détectés dans des échantillons de muscles et de foie d’épaulards résidents du sud et d’épaulards de Bigg, deux populations distinctes qui habitent les eaux côtières du Pacifique. Nord Ouest.

Les chercheurs ont analysé les niveaux d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), un groupe de composés formés lors de la combustion de pétrole ou de matières organiques.

Les HAP sont connus pour être cancérigènes et mutagènes, ce qui signifie qu’ils peuvent provoquer le cancer et des dommages génétiques.

L’étude a révélé que les niveaux de HAP chez les baleines étaient plus élevés que ceux signalés chez d’autres mammifères marins, et que certains des HAP provenaient probablement de déversements de pétrole ou de fumée d’incendies de forêt.

Les chercheurs ont également découvert que les niveaux de HAP variaient selon les baleines, en fonction de leur régime alimentaire, de leur habitat et de leurs habitudes de déplacement.

Par exemple, les épaulards résidents du Sud, qui se nourrissent principalement de saumon, présentaient des niveaux de HAP plus élevés que les épaulards de Bigg, qui se nourrissent principalement de mammifères marins.

Cela suggère que le saumon pourrait être plus contaminé par les HAP que les mammifères marins, ou que les épaulards résidents du sud pourraient être plus exposés aux déversements de pétrole ou à la fumée des incendies de forêt que les épaulards de Bigg.

Les implications pour la conservation des épaulards

Les résultats de l’étude ont des implications importantes pour la conservation des épaulards, en particulier les épaulards résidents du sud, qui sont répertoriés comme en voie de disparition en vertu de la loi américaine sur les espèces en voie de disparition et sont également protégés en vertu de la loi sur la protection des mammifères marins.

La population d’épaulards résidents du sud est passée d’environ 200 individus dans les années 1960 à seulement 74 individus en décembre 2020, en raison de divers facteurs tels que la surpêche, la perte d’habitat, la pollution sonore et la perturbation des navires.

L’ajout de produits chimiques toxiques provenant des marées noires et de la fumée des incendies de forêt peut encore compromettre leur survie et leur rétablissement.

Les chercheurs recommandent que davantage d’efforts soient déployés pour surveiller la santé et l’exposition des épaulards aux produits chimiques toxiques, ainsi que pour atténuer les risques de déversements de pétrole et d’incendies de forêt dans leur habitat.

Ils suggèrent également que davantage de recherches soient menées sur les effets de la fumée des incendies de forêt sur les mammifères marins, car il s’agit d’un phénomène relativement peu étudié.

En outre, ils demandent instamment que davantage de mesures soient prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le changement climatique, qui risque d’augmenter la fréquence et l’intensité des incendies de forêt et des marées noires à l’avenir.

Les épaulards ne sont pas seulement des créatures magnifiques, mais aussi des éléments essentiels de l’écosystème marin.

Ils méritent notre respect et notre protection, et nous devons faire tout notre possible pour assurer leur survie et leur bien-être.

En réduisant notre dépendance aux combustibles fossiles, en prévenant et en répondant aux marées noires et aux incendies de forêt, et en soutenant les efforts de conservation des épaulards, nous pouvons aider ces animaux étonnants à prospérer dans leur environnement naturel.

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