Vivre dans des « zones de danger » liées au changement climatique peut exposer les humains à des phénomènes météorologiques extrêmes et mortels

Les études les plus récentes identifient les « zones de danger » du changement climatique, où les populations peuvent être exposées à des conditions météorologiques extrêmes.

« Zones dangereuses » et événements météorologiques extrêmes

Deux recherches récentes se sont penchées sur les « zones de danger » sur Terre induites par le changement climatique.

Ces « zones dangereuses » sont souvent bombardées par des événements météorologiques extrêmes, tels que des vagues de chaleur, des sécheresses, des orages et bien d’autres.

La première étude aborde la possibilité de points chauds pour des événements météorologiques extrêmes interdépendants. Entre-temps, la deuxième étude a identifié neuf espaces sûrs, mais six d’entre eux ont déjà été barrés, laissant à l’humanité les trois espaces restants.

Etude 1 : Téléconnexions

Les événements météorologiques extrêmes, comme les incendies de forêt et les inondations, sont interconnectés selon une étude récente. Une carte d’analyse climatique identifie les points chauds sujets à ces événements « liés ». Les « téléconnexions », explique Jingfang Fan de l’Université normale de Pékin et de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam dans son article, illustrent un effet domino mondial.

De vastes « vagues de Rossby » dans l’océan relient les événements sur de vastes distances. Fan déclare que ces téléconnexions décrivent comment le climat d’un endroit donné affecte la météo à des milliers de kilomètres. Il met en garde contre une hausse des températures d’ici cinq ans, à l’image des inquiétudes des scientifiques face à la fièvre de notre planète.

Comprendre ces événements « liés » reste un défi. Des chercheurs de l’Université normale de Pékin proposent une méthode d’analyse des réseaux climatiques pour dévoiler les liens. Les réseaux climatiques agissent comme des cartes, utilisant les données quotidiennes sur la température de l’air en surface pour identifier les régions sensibles et les modèles récurrents.

Vagues de Rossby

Les recherches de Fan ont détecté des modèles climatiques entraînés par les ondes atmosphériques de Rossby, affectant des régions comme le sud-est de l’Australie et l’Afrique du Sud. Les interconnexions se sont renforcées depuis 1948, probablement en raison du changement climatique et des activités humaines, notamment dans l’hémisphère Sud au cours des 37 dernières années.

Prévisions sur les stéroïdes

Les chercheurs visent à utiliser ces connaissances pour l’évaluation future des risques et le développement de stratégies. Fan a comparé les prochaines étapes à des prévisions météorologiques avancées, explorant les causes et les liens entre les « points de bascule » climatiques pour prédire les événements climatiques.

Un rapport climatique de l’ONU de 2021 prédit une fréquence accrue d’événements autrefois rares, comme les vagues de chaleur et les incendies de forêt, dus au changement climatique, sans exclure la possibilité d’événements potentiels de « point de bascule », tels que la fonte de la calotte glaciaire de l’Antarctique. Le Dr Robert Rohde de Berkeley Earth a noté que des phénomènes auparavant rares, comme les chaleurs extrêmes, se produisent désormais plus fréquemment et que les sécheresses sont de plus en plus fréquentes, se produisant tous les cinq ou six ans au lieu d’une fois tous les dix ans.

Étude 2 : Espaces opérationnels sécurisés

Une autre étude scientifique récente révèle que la Terre est confrontée à un péril croissant, avec seulement trois des neuf principaux marqueurs de santé dans des limites sûres. Six frontières définissant l’espace opérationnel sûr de l’humanité ont été franchies, intensifiant la pression sur elles. Johan Rockström, co-auteur de l’article de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam, précise que cela ne garantit pas un effondrement irréversible, mais qu’il érode la résilience de la Terre.

Les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine entraînent le changement climatique, affectant la planète. Comprendre les interactions complexes entre divers indicateurs, le climat et les écosystèmes nécessite des modèles sophistiqués. Le cadre des « limites planétaires », lancé en 2009, est en cours d’actualisation, soulignant l’urgence de relever ces défis pour garantir un avenir durable.

Les trois dernières limites

Constituant une avancée scientifique importante, le premier bilan de santé planétaire complet quantifie les neuf limites. Il est inquiétant de constater que les limites de la disponibilité de l’eau douce et les changements du système terrestre tels que la déforestation, la biodiversité et les concentrations de dioxyde de carbone ont été dépassés. La planète reste en sécurité dans trois domaines seulement : l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique, la charge d’aérosols atmosphériques et l’acidification des océans, qui vont dans la mauvaise direction.

Cependant, l’espoir réside dans les engagements mondiaux, puisque le Protocole de Montréal a réussi à inverser l’appauvrissement de la couche d’ozone. Pourtant, les experts recommandent la prudence en matière d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, car des solutions telles que le remplacement des combustibles fossiles par la biomasse ne doivent pas épuiser les forêts. Le respect des limites de la biomasse est crucial pour relever les défis étroitement liés du climat et de la vie sur la planète.

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