Une étude a révélé que le comportement agressif est 43,7 % inférieur lorsque les hommes reniflent les larmes des femmes.
Les experts ont noté que les larmes des rongeurs contiennent des signaux de chimiosociale ayant divers effets, notamment le blocage de l’agressivité masculine. Il a été constaté que les larmes humaines contiennent également un signal chimio qui diminue le taux de testostérone masculine, mais sa signification comportementale n’est pas claire.
Testostérone réduite
Parce qu’une diminution du taux de testostérone est associée à une diminution de l’agressivité, les scientifiques ont testé l’hypothèse selon laquelle les larmes humaines agissent comme les larmes des rongeurs pour bloquer l’agressivité masculine.
En utilisant un paradigme comportemental standard, ils ont découvert que le fait de renifler des larmes émotionnelles sans perception d’odeur réduisait l’agressivité masculine humaine de 43,7 %.
Pour sonder les substrats cérébraux périphériques de cet effet, ils ont appliqué des larmes à 62 récepteurs olfactifs humains in vitro.
Ils ont identifié quatre récepteurs qui répondaient à ce stimulus de manière dose-dépendante. Enfin, pour sonder les substrats cérébraux centraux de cet effet, ils ont répété l’expérience en même temps que l’imagerie cérébrale fonctionnelle.
Ils ont découvert que renifler des larmes augmentait la connectivité fonctionnelle entre les substrats neuronaux de l’olfaction et de l’agressivité, réduisant ainsi les niveaux globaux d’activité neuronale dans ces derniers.
Pris ensemble, les résultats suggèrent que, comme chez les rongeurs, un signal chimio humain lié aux larmes réduit l’agressivité masculine.
Ce mécanisme repose probablement sur le chevauchement structurel et fonctionnel des substrats cérébraux de l’olfaction et de l’agressivité. Les chercheurs ont suggéré que les larmes sont un mécanisme à l’échelle des mammifères qui fournit une couverture chimique les protégeant contre les agressions.
Dans l’expérience, les chercheurs ont demandé si le fait de renifler des larmes humaines inodores et émotionnelles réduisait l’agressivité chez les hommes comme c’est le cas chez les rongeurs mâles.
Tout d’abord, ils ont récolté les larmes émotionnelles de donneuses humaines (6 donneuses régulières, âgées de 22 à 25 ans) en utilisant les méthodes décrites précédemment.
Parce que les larmes qui coulaient sur la joue et dans le dispositif de collecte pouvaient avoir collecté des molécules de signalisation liées à la peau ne provenant pas du liquide lacrymal, en tant que substance témoin, ils avaient fait couler une solution saline sur les joues des mêmes donneurs et l’avaient collectée de la même manière. .
Ensuite, ils ont également utilisé le paradigme d’agression par soustraction de points (PSAP), une mesure validée de l’agression en réponse à une provocation.
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Taux de provocation à l’agression
Il a également été expliqué que l’agression est estimée par le taux de provocation d’agression (APR), à savoir le rapport entre le nombre de réponses de vengeance et le nombre de provocations subies par le participant.
L’étude a noté qu’un TAP plus élevé reflète une agression plus élevée. Avant le PSAP, chaque participant a subi une procédure d’exposition à un stimulus.
Parallèlement, étant donné qu’une diminution du taux de testostérone chez les hommes est associée à une diminution de l’agressivité masculine, l’étude avait pour objectif de tester l’hypothèse selon laquelle, comme chez les rongeurs, les larmes humaines contiennent un signal chimique qui bloque l’agressivité.
Il existe notamment plusieurs cas de signaux chimiques modifiant le comportement hormono-dépendant chez l’homme. Les exemples incluent le comportement maternel, le comportement ingéré, le comportement social en général et le comportement sociosexuel en particulier.
En d’autres termes, un signal chimique modifiant le comportement humain n’est pas inhabituel.
De plus, les comportements particulièrement émotionnels sont un candidat idéal pour la modulation par des signaux chimiques, peut-être le reflet de leurs substrats neuronaux communs dans le complexe amygdaloïde et d’un vaste réseau cérébral associé couvrant le cortex temporal ventral, le cortex frontal, le cortex cingulaire antérieur et l’insula striatum.