L’océan Indien abrite une riche diversité de vie marine, notamment de nombreuses espèces de baleines et de dauphins.
Cependant, ces cétacés sont confrontés à de multiples menaces liées aux activités humaines et aux changements environnementaux, qui pourraient mettre en péril leur survie et la santé de l’écosystème océanique.
Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université d’Exeter et de Greenpeace a révélé un point chaud pour la diversité des cétacés dans une partie reculée de l’océan Indien et a appelé à sa protection en tant que zone importante pour les mammifères marins (IMMA) ou zone marine protégée (AMP). ).
Un haut lieu de la diversité des cétacés
L’étude, publiée dans la revue Regional Studies in Marine Science, a étudié les eaux autour de Saya de Malha, un vaste banc submergé à des centaines de kilomètres au large des côtes de l’Afrique de l’Est.
Cette zone n’a pas encore été explorée pour les cétacés, mais les chercheurs ont trouvé 12 espèces, dont des orques, des cachalots, des dauphins à long bec, des dauphins rayés et des grands dauphins.
Les chercheurs ont utilisé des relevés visuels et acoustiques (sur une zone de 7 700 km) à l’aide du navire de Greenpeace MY Arctic Sunrise, qui a participé à un projet plus vaste visant à documenter la vie marine dans la région en 2021.
Selon les chercheurs, Saya de Malha est une zone unique qui comprend des herbiers marins et des récifs coralliens, et les bords abrupts du banc semblent être très importants pour les cétacés.
De plus, Saya de Malha abrite une gamme diversifiée d’espèces de cétacés et les eaux relativement peu profondes et les courants tropicaux en font un point chaud pour la biodiversité.
Un besoin de protection
Les chercheurs ont également souligné les menaces auxquelles sont confrontés les cétacés de l’océan Indien, telles que la perte d’habitat, la pollution, la surpêche, le changement climatique et le développement côtier.
Ils ont également souligné que les cétacés sont vulnérables aux enchevêtrements accidentels dans les filets de pêche et aux collisions avec des bateaux, qui peuvent causer des blessures graves, voire la mort.
De plus, certains cétacés sont ciblés par la pêche illégale pour leur viande, leurs nageoires, leur huile et leur peau.
Pour protéger les cétacés d’un nouveau déclin, les chercheurs proposent que Saya de Malha soit désignée comme IMMA ou AMP.
Une IMMA est une partie distincte de l’habitat qui est importante pour une ou plusieurs espèces de mammifères marins, tandis qu’une AMP est un espace géographique clairement défini qui est reconnu et géré pour assurer la conservation à long terme de la nature.
Les deux désignations fourniraient une reconnaissance et des orientations pour les actions de conservation dans la région.
Les chercheurs espéraient également que leur étude contribuerait à la mise en œuvre du traité des Nations Unies visant à assurer la conservation et l’utilisation durable de la haute mer (au-delà des eaux nationales), adopté en juin 2021.
Ils ont fait valoir qu’en protégeant des habitats fragiles et importants comme Saya de Malha, en les plaçant hors de portée des industries destructrices, nous pouvons commencer à inverser les menaces qui pèsent sur les océans de notre planète.
Une possible connectivité
L’étude a également découvert une possible connectivité entre les populations de cétacés de Saya de Malha et d’autres régions.
L’analyse des cris des cachalots dans l’étude a montré une « correspondance » avec une population de cachalots bien étudiée au large des côtes de Maurice, suggérant que les baleines peuvent se déplacer entre ces deux zones.
Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour le confirmer.
L’étude a également révélé 34 nouvelles espèces de microbes qui n’avaient jamais été décrites auparavant.
Les requins baleines de Ningaloo abritaient le plus grand nombre d’espèces microbiennes nouvelles, ce qui suggère qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur la diversité microbienne des animaux marins.
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