Les petits animaux à fourrure comme les chauves-souris, les rongeurs et les musaraignes se sont révélés responsables de la transmission et de l’évolution du virus entre espèces. Ces résultats sont conformes à une nouvelle étude menée par des scientifiques chinois, suggérant que plusieurs espèces de petits mammifères affectent la propagation et la mutation des virus.
La recherche implique également que certains virus peuvent se développer à l’intérieur du corps de leur hôte mammifère, leur permettant potentiellement de passer à d’autres espèces.
Depuis des décennies, les virologues tentent d’étudier la nature et le comportement des virus biologiques, ainsi que l’origine exacte des pathogènes, qui reste jusqu’à présent inconnue.
Cependant, les progrès technologiques en virologie au cours du siècle dernier ont permis aux humains d’observer le monde microscopique des virus et les maladies qu’ils provoquent non seulement chez les humains mais aussi chez les animaux.
Petits animaux à fourrure
Dans l’étude publiée dans la revue Cellule Le 20 septembre, des scientifiques de différentes institutions chinoises ont examiné comment les petits animaux à fourrure influencent la propagation et l’évolution des virus, reconnaissant que les chauves-souris, les rongeurs et les musaraignes sont les principales sources de maladies infectieuses humaines. Avant de parvenir à leurs conclusions, les scientifiques associent les facteurs liés aux organes internes de ces petits mammifères à la survie et à la propagation des agents pathogènes.
En conséquence, l’équipe de recherche, dirigée par Yan-Mei Chen de l’Université de Fudan, a mené un séquençage méta-transcriptomique des échantillons d’organes internes et de matières fécales de 2 443 chauves-souris, rongeurs et musaraignes sauvages vivant dans quatre habitats chinois. L’échantillonnage a conduit à l’identification de 669 virus, dont 534 nouveaux virus du virome des mammifères.
Transmission du virus entre espèces
En ce qui concerne la transmission du virus entre espèces, l’observation de l’équipe suggère qu’un virus a plus de chances de se propager à d’autres espèces s’il est présent dans plusieurs organes internes de son hôte. Parmi les petits animaux à fourrure mentionnés précédemment, il existe différents degrés de propagation et de mutation selon les espèces.
Par exemple, l’étude menée par la Chine a révélé que les musaraignes sont porteuses du plus grand nombre de virus chez une seule espèce animale. Pendant ce temps, les rongeurs hébergeaient le plus grand nombre de virus et étaient susceptibles de les transmettre à une nouvelle espèce hôte.
Évolution du virus
Ni morts ni vivants, comme le décrivent les scientifiques, les virus sont capables de mutation et d’évolution, sur la base des preuves issues de recherches antérieures. Outre les transmissions inter-espèces, les virus peuvent également passer d’un groupe animal à un autre, par exemple des oiseaux aux mammifères.
Basé sur une étude distincte publiée dans la revue Tendances en microbiologieil y avait trois hypothèses au début du 20ème siècle concernant l’origine de virus tels que :
- Les virus sont des parasites intracellulaires dégénérés
- Les virus sont des reliques de la vie précellulaire
- Les virus sont des gènes cellulaires qui se sont échappés
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus les virus circulent, plus ils peuvent évoluer. Citant l’exemple du SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de l’infection au COVID-19 a tendance à muter plus lentement que d’autres agents pathogènes tels que le VIH ou les virus de la grippe.