Les lacs de New York abritent diverses espèces de poissons, dont certaines ont besoin d’eau froide pour survivre.
Cependant, une nouvelle étude a révélé que le changement climatique réduit l’habitat d’eau froide de ces poissons, menaçant leur survie et les avantages qu’ils apportent aux humains et à la nature.
L’étude suggère également des moyens de s’adapter aux conditions changeantes et de protéger les poissons du lac.
Les eaux plus chaudes menacent les espèces d’eau froide
Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université Cornell et du Rensselaer Polytechnic Institute, tous deux situés à New York, a révélé que le changement climatique réduit la disponibilité d’habitats d’eau froide pour les poissons des lacs de New York.
L’étude, publiée dans la revue Global Change Biology, a analysé les données de 620 lacs à travers l’État et a révélé que la durée moyenne de la couverture de glace a diminué de 24 jours entre 1975 et 2014.
Cela a entraîné des températures de l’eau plus élevées et des niveaux d’oxygène dissous plus faibles, ce qui est défavorable aux poissons d’eau froide comme le touladi, l’omble de fontaine et le corégone.
Les chercheurs ont utilisé un modèle pour simuler les effets de différents scénarios climatiques sur les conditions thermiques et oxygénées des lacs.
Ils ont constaté que dans un scénario d’émissions élevées, la température annuelle maximale moyenne de l’eau augmenterait de 3,8 °C et la concentration annuelle minimale moyenne d’oxygène dissous diminuerait de 2,1 mg/L d’ici 2090.
Ces changements réduiraient l’habitat propice aux poissons d’eau froide de 52 % par rapport à 1975.
L’étude prévoit également que d’ici 2090, dans un scénario d’émissions élevées, seuls 15 % des lacs seraient propices aux poissons d’eau froide, contre 67 % en 1975.
Cela aurait des implications significatives pour la biodiversité et les services écosystémiques des lacs de l’État de New York, ainsi que pour les pêcheries récréatives et commerciales qui en dépendent.
Les chercheurs ont estimé que la valeur économique annuelle de la pêche dans les lacs de New York était de 1,8 milliard de dollars en 2017, et que les poissons d’eau froide représentaient 40 % de cette valeur.
Stratégies d’adaptation pour protéger les poissons du lac
Dans la plupart des lacs, la désoxygénation des eaux de fond provoquée par le brunissement dépasse la propagation de l’habitat d’eau froide, forçant les espèces qui aiment le froid entre des strates inappropriées.
La pression oxythermique résultant du réchauffement des eaux de surface et de la diminution de l’oxygène dans les eaux de fond constitue une menace existentielle pour la survie des populations de créatures d’eau froide comme les salmonidés.
Les chercheurs ont suggéré que des stratégies d’adaptation sont nécessaires pour protéger et restaurer l’habitat d’eau froide des poissons des lacs de l’État de New York.
Certaines de ces stratégies comprennent la réduction des apports de nutriments provenant de l’agriculture et du ruissellement urbain, qui peuvent provoquer la prolifération d’algues et l’épuisement de l’oxygène ; restaurer les rives naturelles et la végétation riveraine, qui peuvent fournir de l’ombre et amortir les fluctuations de température ; et améliorer les programmes d’empoissonnement et de restauration de l’habitat, ce qui peut accroître la résilience et la diversité des populations de poissons.
Les chercheurs ont également souligné l’importance de réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui sont les principaux moteurs du changement climatique et de ses impacts sur les écosystèmes lacustres.
Ils ont exhorté les décideurs politiques et les parties prenantes à prendre en compte les résultats de leur étude et à prendre des mesures pour atténuer et s’adapter aux conditions changeantes des lacs de New York.
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