Les moustiques deviennent plus dangereux et plus mortels en raison du changement climatique

Les moustiques deviennent de plus en plus dangereux et causent davantage de décès chez les humains à mesure que le changement climatique continue d’affecter les écosystèmes de la planète.

Moustiques et maladies transmises par les moustiques

Le changement climatique et le réchauffement climatique profitent aux moustiques principalement parce qu’ils prospèrent dans des conditions plus chaudes et plus humides.

Les experts observent que les moustiques grossissent et vivent plus longtemps, ce qui aide les insectes mortels à accroître leur potentiel de propagation de maladies à mesure que les zones où ils prospèrent, plus humides et plus chaudes, s’étendent également.

Les moustiques transmettent des maladies comme la dengue, le Zika, la fièvre jaune, le chikungunya, le paludisme et le virus du Nil occidental, en les transmettant de personne à personne via les piqûres de moustiques qui démangent.

Les experts craignent que la hausse des températures mondiales provoquée par le changement climatique ne crée des terrains de reproduction plus idéaux pour les moustiques dans de nouvelles régions.

À mesure que leur aire de répartition s’étend, les moustiques peuvent propager des maladies vers des zones auparavant épargnées, ce qui constitue une menace croissante pour la santé.

Les climats plus chauds et humides pourraient devenir la norme en raison du changement climatique, permettant à ces vecteurs de maladies de prospérer et d’avoir un impact encore plus important sur la santé publique mondiale.

Changement climatique et meilleurs environnements pour les moustiques

Le changement climatique, un problème mondial urgent, entraîne des températures plus élevées, des conditions météorologiques extrêmes et des inondations. Ces conditions favorisent des populations de moustiques plus importantes et à long terme.

Le Dr Photini Sinnis, directeur adjoint du Johns Hopkins Malaria Research Institute, souligne que l’humidité est cruciale pour les moustiques et leur longévité.

Les gaz à effet de serre emprisonnent la chaleur, augmentant la température de la Terre, augmentant l’évaporation de l’eau des sources terrestres et obligeant l’air plus chaud à retenir plus de vapeur d’eau.

Cela crée une boucle de rétroaction, faisant de la vapeur d’eau le gaz à effet de serre le plus abondant.

L’augmentation de la vapeur d’eau alimente les événements météorologiques extrêmes comme les ouragans et les inondations.

Des données récentes montrent une moyenne de 18 événements météorologiques violents par an au cours des cinq dernières années, contre 13 par an au cours de la décennie précédente.

Les tempêtes majeures peuvent créer des terrains fertiles pour les moustiques dans l’eau de pluie collectée dans des conteneurs.

Les moustiques femelles transmettent des maladies comme la dengue, la fièvre jaune, le chikungunya et le Zika, et peuvent prospérer dans les zones urbaines aux conditions chaudes et humides.

Dengue : la maladie qui brise les os

Au cours des deux dernières décennies, les États-Unis ont connu des épidémies de dengue, souvent sous forme de foyers isolés liés aux voyages internationaux. Les cas acquis localement sont préoccupants, indiquant une propagation potentielle du virus là où il ne devrait pas se produire.

Cette année, plus de 500 cas de dengue liés à des voyages et 433 cas de dengue acquis localement ont été signalés, contre plus de 2 200 cas l’année dernière.

La dengue, connue sous le nom de « maladie qui brise les os », provoque de graves douleurs articulaires et musculaires, de la fièvre, des maux de tête et des éruptions cutanées, qui disparaissent dans la plupart des cas.

Cependant, elle peut s’avérer mortelle dans moins de 1 % des cas, entraînant des saignements et une défaillance d’organe.

Fièvre jaune, Chikungunya et Zika

La fièvre jaune, qui provoque la jaunisse, constitue un risque dans 40 pays, principalement en Afrique et en Amérique centrale et du Sud, mais pas aux États-Unis.

Les États-Unis courent un risque modeste face au virus chikungunya, moins connu, présent dans 115 pays. Bien qu’il soit extrêmement inhabituel d’être mortel, cela peut provoquer d’atroces douleurs arthritiques.

Le virus Zika peut provoquer une microcéphalie lorsqu’il est transmis d’une mère enceinte à son bébé. Seule une personne infectée sur cinq présente des symptômes et les experts affirment que les conséquences graves sont rares.

Les moustiques Aedes, comme Aedes aegypti et Aedes albopictus, deviennent porteurs lorsqu’ils piquent une personne infectée.

Le virus se réplique dans leur système pour finalement atteindre les glandes salivaires.

Lorsqu’ils piquent à nouveau, le virus pénètre dans la circulation sanguine du nouvel hôte. Les États du sud comme la Floride et la Géorgie courent un risque plus élevé de maladies transmises par Aedes.

L’inaction face au changement climatique pourrait exposer 89,9 % de la population mondiale au risque de contracter la dengue d’ici 2080. Des inquiétudes surgissent également concernant les moustiques anophèles, porteurs du paludisme.

Paludisme

Aux États-Unis, des cas de paludisme, transmis par des moustiques porteurs de maladies, surviennent occasionnellement, avec des cas récents en Floride, au Texas et dans le Maryland.

Le changement climatique élargit l’aire de répartition des moustiques. Les cas de paludisme aux États-Unis sont principalement liés aux voyages internationaux vers des zones de transmission locale.

Il est peu probable que le paludisme devienne un problème majeur aux États-Unis, car il leur manque les facteurs nécessaires à une transmission intense observée en Afrique subsaharienne et en Asie, selon Sinnis.

Combattre les moustiques

Les moustiquaires et les insecticides du passé ne sont plus efficaces depuis que les moustiques ont développé la capacité d’y résister et de les éviter. Le monde a besoin de stratégies pour lutter contre les moustiques.

Des scientifiques du monde entier ont étudié différentes méthodes pouvant être utilisées contre les moustiques.

Alors que certains s’aventurent à désarmer les moustiques femelles avec des partenaires stériles, d’autres cherchent à attaquer l’odorat de l’insecte.

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L'équipe Pacte Climat

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