La Malaisie, pionnière de la diplomatie des orangs-outans, offre aux grands singes la promotion de pratiques durables en matière d'huile de palme à l'échelle mondiale

Dans une démarche audacieuse associant conservation de l’environnement et commerce international, la Malaisie a dévoilé une nouvelle approche pour répondre aux préoccupations mondiales concernant la production d’huile de palme.

Surnommée « Diplomatie des orangs-outans », cette initiative vise à atténuer les perceptions négatives associées à la culture de l'huile de palme en tirant parti de la faune sauvage du pays en tant qu'ambassadeurs de bonne volonté.

La conservation rencontre le commerce

Au cœur de la stratégie malaisienne se trouve le don d’orangs-outans aux pays qui sont d’importants importateurs d’huile de palme malaisienne.

Ce geste n'est pas sans rappeler la célèbre « diplomatie du panda » de la Chine et vise à montrer l'engagement de la Malaisie en faveur de la conservation de la biodiversité.

Cette décision intervient dans un contexte de réglementations strictes visant à garantir que les produits à base d'huile de palme ne contribuent pas à la déforestation.

Le ministre des Produits agricoles a souligné que les orangs-outans, en danger critique d'extinction, pourraient être donnés à des pays en témoignage de l'engagement de la Malaisie à préserver son patrimoine naturel.

Cette initiative sert également de contre-récit aux accusations des écologistes selon lesquelles la production d'huile de palme alimente la destruction des forêts tropicales en Malaisie et en Indonésie.

Naviguer dans le contrecoup environnemental

La production d'huile de palme est sous surveillance car elle provoque une déforestation généralisée, entraînant une perte d'habitat pour des espèces menacées telles que les rhinocéros d'Asie, les éléphants, les tigres et les orangs-outans. Cela a entraîné une érosion importante des sols et d’autres impacts environnementaux.

La « diplomatie des orangs-outans » de la Malaisie tente de répondre à ces préoccupations en démontrant un engagement actif dans la protection de la biodiversité.

Le plan a suscité des réactions mitigées. Alors que certains y voient une étape positive vers une production durable d’huile de palme, d’autres sont sceptiques quant à son efficacité dans la lutte contre les problèmes environnementaux actuels.

Le ministre a exhorté les sociétés productrices d'huile de palme à collaborer avec des organisations non gouvernementales pour aider à préserver la faune et à fournir une expertise technique sur les efforts de conservation.

La « diplomatie des orangs-outans » de la Malaisie représente une intersection unique entre la gestion de l'environnement et les relations internationales. Reste à savoir si cette initiative entraînera un changement significatif dans la perception de l'impact environnemental de la production d'huile de palme.

Cependant, cela marque sans aucun doute une approche créative de la diplomatie et du commerce face aux défis environnementaux mondiaux.

Comment les orangs-outans s’intègrent-ils dans cette stratégie ?

Les orangs-outans jouent un rôle central dans la stratégie innovante de « diplomatie des orangs-outans » de la Malaisie. Le plan consiste à offrir ces grands singes en danger critique d’extinction à des pays qui sont de grands importateurs d’huile de palme malaisienne.

Ce geste diplomatique vise à démontrer l'engagement de la Malaisie en faveur de la conservation de la faune sauvage et à répondre aux préoccupations environnementales liées à la production d'huile de palme, notamment la déforestation et la destruction de l'habitat.

Les orangs-outans, connus pour leur fourrure rouge distinctive et considérés comme « l'homme de la forêt » en malais, symbolisent la riche biodiversité de la Malaisie.

En les présentant aux pays acheteurs d’huile de palme, la Malaisie vise à souligner ses efforts pour préserver ces espèces et leurs habitats.

Cette décision sert également à contrecarrer l'image négative de la culture de l'huile de palme en tant que facteur de dommages écologiques, démontrant la position proactive du pays visant à équilibrer les intérêts économiques avec la gestion de l'environnement.

La « diplomatie des orangs-outans » s'inspire de la « diplomatie des pandas » chinoise, où l'offre de pandas a été utilisée comme une forme de soft power.

De même, la Malaisie espère que les orangs-outans deviendront des ambassadeurs de bonne volonté, favorisant des relations positives avec les partenaires commerciaux tout en promouvant des pratiques durables au sein de l'industrie de l'huile de palme.

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