La crise de l’eau devient de plus en plus évidente dans différentes parties du monde, affectant non seulement les centres de population humaine mais aussi la faune. Exacerbées par les conditions de sécheresse, la hausse des températures et les vagues de chaleur, les ressources en eau ont considérablement diminué ces dernières années. En Espagne, des restrictions généralisées sur l’eau ont été imposées en 2023, car les réservoirs d’eau étaient soit faibles, soit épuisés, affectant des millions de personnes. Des problèmes similaires ont également été observés en Californie l’année dernière.
La crise mondiale de l’eau menace non seulement les populations de recevoir ces produits de première nécessité, mais elle a également un impact sur l’ordre sociétal. Selon un récent rapport des Nations Unies, les tensions autour de l’eau aggravent les conflits locaux ou régionaux à travers le monde. L’eau étant un composé inorganique essentiel utilisé à diverses fins, les nouvelles technologies prétendent qu’elles pourraient apporter une solution à la crise. Cependant, l'ONU met en garde contre eux.
Crise mondiale de l'eau
Au milieu de la crise mondiale de l'eau, 2,2 milliards de personnes vivent toujours sans accès adéquat à « une eau potable gérée en toute sécurité » et 3,5 milliards d'autres n'ont pas accès à un « assainissement géré en toute sécurité ». C'est selon le Rapport des Nations Unies sur le développement de l'eau 2024 » a-t-elle annoncé lors d'un communiqué de presse vendredi 22 mars. Le rapport a été publié par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
Le rapport englobe non seulement les impacts de la crise de l'eau sur les aspects socio-économiques, mais également sur la sécurité et la stabilité régionales. Selon Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, l'augmentation du stress hydrique est parallèle aux risques de conflits locaux ou régionaux, appelant à la protection des ressources en eau.
Par ailleurs, Azoulay prône également la réalisation de la paix par une coopération régionale ou mondiale dans ce domaine.
La crise est principalement causée par des sécheresses persistantes qui, selon le rapport de l'ONU, ont touché plus de 1,4 milliard de personnes dans le monde entre 2002 et 2021. En outre, environ 50 % de la population mondiale a connu une grave pénurie d'eau pendant une partie de l'année, au moins . Concernant le changement climatique, les phénomènes devraient devenir plus fréquents et plus graves, créant ainsi davantage de risques pour la stabilité sociale.
Assoiffé de nouvelles technologies
L'ONU a également suggéré vendredi que le monde devait améliorer sa gestion de ses ressources en eau douce. Cependant, il a averti que les « nouvelles technologies assoiffées » présentées comme solutions à la crise mondiale de l'eau pourraient faire encore plus de mal si elles ne sont pas contrôlées. Outre les facteurs naturels, la crise de l'eau est alimentée par la pollution provenant des produits chimiques et pharmaceutiques industriels qui se déversent dans les rivières du monde. La pollution plastique est également apparue comme l’une des principales menaces qui pèsent sur différentes masses d’eau à l’échelle mondiale.
La contamination des différentes masses d’eau les rend également impropres à la consommation. Selon une donnée publiée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au moins 1,7 milliard de personnes en 2022 puiseraient dans une source d'eau potable contaminée par des matières fécales, ce qui provoquerait une contamination microbienne de l'eau potable.
Comme indiqué dans le rapport de l’ONU, le manque de gestion et d’assainissement de l’eau potable alimente l’insécurité et la disponibilité de l’eau.