Le commerce illégal d’espèces sauvages, qui comprend la contrebande ou le trafic d’espèces sauvages, constitue une menace mondiale qui pèse sur les animaux sauvages. La demande croissante de viande, de peau, de défenses et d’autres parties du corps de ces animaux est le moteur de cette industrie clandestine. Bien que des mesures locales et internationales pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages aient été imposées au cours des dernières décennies, le trafic d’espèces sauvages et ses réseaux internationaux ont persisté en Afrique, en Asie, en Europe et même dans les Amériques.
Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement canadien a interdit le commerce illégal d’espèces sauvages, en particulier celui de l’ivoire d’éléphant et de la corne de rhinocéros. Cette décision vise à protéger ces animaux sauvages, qui continuent d’être menacés et traqués en Afrique et dans d’autres régions du monde. Ce marché noir de contrebande d’animaux sauvages s’est développé au Canada depuis plus d’une décennie, où des milliers d’animaux et leurs parties corporelles ont été dimensionnés par les autorités locales.
Interdiction du trafic d’espèces sauvages au Canada
Le Canada a imposé de nouvelles réglementations contre le commerce illégal d’espèces sauvages, notamment en interdisant l’importation de trophées de chasse comprenant des défenses en ivoire d’éléphant et des cornes de rhinocéros, selon la Human Society International (HSI). Le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a déclaré que le gouvernement canadien vise à protéger et à conserver les populations d’éléphants et de rhinocéros, qui ont connu un déclin mondial.
L’interdiction interdit notamment le commerce intérieur de l’ivoire d’éléphant et de la corne de rhinocéros, ainsi que l’importation de trophées de chasse contenant ces parties. Cette initiative historique est basée sur un mandat ministériel de 2021 et est une manifestation d’une campagne de sept ans menée par HSI/Canada pour la protection de ces animaux sauvages.
Avant l’interdiction du trafic d’espèces sauvages au Canada, le pays disposait d’une loi stipulant qu’il est illégal d’importer toute la faune sauvage obtenue illégalement, en particulier celle sans permis autorisé, obtenue d’un pays étranger.
Commerce illégal d’espèces sauvages
Selon Stephen Kavanagh, directeur exécutif des services de police d’INTERPOL, la criminalité liée aux espèces sauvages ou le commerce illégal d’espèces sauvages est devenue l’une des activités criminelles les plus importantes au monde. Dans le communiqué de presse d’INTERPOL du 6 novembre, Kavanagh a attribué le fait que la criminalité liée aux espèces sauvages est liée à la violence armée et à la corruption, ainsi qu’aux délits financiers.
L’organisation intergouvernementale, lors du Sommet United for Wildlife, a également déclaré que la criminalité environnementale et faunique continue de croître et pousse de nombreuses espèces au bord de l’extinction. Le trafic illégal d’espèces sauvages est le quatrième crime le plus lucratif au monde après les armes, la drogue et les humains ; avec une génération de valeur de 7 milliards de dollars et 23 milliards de dollars par an, selon l’African Wildlife Foundation (AWF).
Sur la base de nombreux documentaires et rapports sur le trafic illégal d’espèces sauvages au cours des dernières décennies, les preuves montrent que le commerce criminel de certains animaux et de leurs parties du corps s’est accéléré parallèlement au développement des transports terrestres, aériens et fluviaux modernes. Par exemple, les États-Unis et le Canada ont saisi ces dernières années des espèces sauvages faisant l’objet d’un trafic dans les aéroports et autres centres de transport.