Près de 400 crânes de primates et restes de plus de 700 animaux en route vers les États-Unis saisis dans le plus grand aéroport de France

Des crânes de primates et des restes de différents animaux ont été découverts dans le plus grand aéroport de France, selon des informations publiées en début de semaine.

Les agents des douanes de l’aéroport Paris Charles de Gaulle ont découvert près de 400 crânes de singes et les cadavres de plus de 700 animaux dans des colis en route vers les États-Unis.

Collectivement, les crânes et parties d’animaux saisis à l’aéroport français se sont étalés sur plusieurs mois, selon les douaniers.

L’incident met en évidence la poursuite des activités liées au trafic international d’animaux, un commerce lucratif sur le marché noir.

Outre le fameux commerce de l’ivoire qui affecte les défenses de rhinocéros, d’éléphants et d’autres mammifères, la demande de viande de primates non humains a augmenté ces dernières années.

Le braconnage et le commerce illégal d’espèces sauvages en général se produisent non seulement en France et aux États-Unis, mais également dans d’autres régions du monde, notamment en Asie et en Afrique.

Des crânes de primates saisis à l’aéroport

Dans un article du 21 septembre sur la plateforme X, anciennement appelée Twitter, le Direction Générale des Douanes et Droits Indirects a annoncé la saisie et la remise de près de 400 crânes de primates victimes de trafic.

Depuis, les parties d’animaux ont été données au Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence, en France.

Selon les autorités, les restes d’animaux ont été découverts entre mai et décembre de l’année dernière.

Environ 392 colis contenaient des crânes de primates appartenant à différentes espèces, notamment des babouins, des chimpanzés, des macaques et des mandrills.

Les autorités locales soupçonnaient que les colis provenaient du Cameroun et étaient destinés à être envoyés à des collectionneurs et à des associations de chasseurs aux États-Unis.

Aucun des colis n’était autorisé au transport, selon les informations.

Commerce illégal d’espèces sauvages

Le commerce illégal d’espèces sauvages a persisté dans plusieurs pays de différents continents au cours des dernières décennies. Des saisies similaires ont été signalées dans les aéroports, aux frontières terrestres et même dans les ports maritimes.

Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la criminalité liée aux espèces sauvages est une activité importante, impliquant de dangereux réseaux internationaux, responsables du trafic d’espèces sauvages et de parties d’animaux, semblable à celui des drogues et des armes illégales.

Les activités de trafic ont même augmenté au cours des dernières décennies. Le WWF indique que le braconnage de rhinocéros en Afrique du Sud est passé de 13 à 1 004 entre 2007 et 2013, ce qui équivaut à un pic de 7 700 %.

Le commerce illégal d’espèces sauvages touche non seulement les éléphants pour leurs défenses en ivoire, mais aussi les tigres pour leurs os et leur peau, a ajouté l’organisation à but non lucratif.

Qu’est-ce que le trafic d’espèces sauvages ?

Le trafic d’espèces sauvages ou le commerce illégal d’espèces sauvages concerne le commerce d’animaux ou de plantes non domestiques, selon la Wildlife Conservation Society (WCS). Ils sont généralement extraits de leur habitat naturel ou élevés dans des conditions contrôlées.

Outre le braconnage, le trafic illégal d’espèces sauvages implique la contrebande et la capture ou la collecte d’espèces menacées ou d’animaux sauvages protégés.

Le commerce des espèces sauvages peut être légal sous réserve de la documentation appropriée et des permis délivrés par les autorités compétentes.

Le commerce des espèces sauvages est réglementé par la Convention des Nations Unies sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, également appelée CITES, qui compte actuellement 170 pays membres.

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L'équipe Pacte Climat

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