La pollution plastique semble être une situation difficile à laquelle le monde est confronté, où l'accumulation de matières plastiques manufacturées et de leurs formes plus petites s'est poursuivie jusqu'en mai 2024. Bien que les scientifiques soient collectivement convenus que les particules de plastique ne peuvent pas être entièrement détruites, cela ne signifie pas pour autant signifie que des solutions théoriques et pratiques ne sont pas recherchées.
Pendant des décennies, la Terre a été témoin du déversement ou de l’accumulation de débris plastiques dans différentes masses d’eau, notamment les océans, les rivières et les lacs. Pour résoudre le problème de la pollution par les déchets plastiques, les États-Unis et d’autres pays ont mis en œuvre ces dernières années des mesures, notamment l’interdiction du plastique à usage unique, afin d’atténuer l’impact des problèmes écologiques et environnementaux.
Approche des fausses rivières
Les déchets plastiques nuisent non seulement à l’environnement, mais également aux écosystèmes locaux, tels que les invertébrés, les poissons et les mammifères vivant dans les écosystèmes fluviaux. Dans un récent rapport, des chercheurs de l’Université de Cardiff et de l’Imperial College de Londres au Royaume-Uni ont mené une étude expérimentale sur la pollution plastique. L'expérience? Jeter plus de 8 000 déchets dans de fausses rivières appelées « rivières laboratoires ».
En utilisant les « fausses rivières » comme approche de recherche, les auteurs du rapport ont mené jeudi 23 mai une expérience pour lutter contre la pollution plastique. L'étude a été réalisée lorsque l'équipe de recherche a suivi le mouvement de plus de 8 000 morceaux de plastique dans des rivières artificielles en laboratoire, ce qui peut simuler la dynamique de rivières réelles dans un environnement contrôlé tel que des facteurs liés aux conditions météorologiques.
La recherche aborde le problème selon lequel personne ne sait exactement quelle quantité de plastique s’accumule dans les rivières du monde. Par exemple, dans un environnement naturel, les matières plastiques telles que les bouteilles et les conteneurs qui finissent dans les rivières et se jettent dans les océans sont difficiles à suivre. Face à ce dilemme, les chercheurs ont utilisé l’approche de la fausse rivière pour comprendre le parcours de ces débris plastiques.
Menace de pollution plastique
La rivière du laboratoire utilisée dans la recherche est un long réservoir intérieur en verre fonctionnant sous un débit d'eau contrôlé, reflétant les conditions réelles de la rivière, selon le rapport. Les chercheurs ont découvert que les déchets flottants et coulants peuvent être piégés à la surface de l’eau. De plus, les objets en plastique sont transportés par le courant fluvial de diverses manières, en fonction de leur densité, de leur forme et de leur taille.
L'étude expérimentale met en évidence un cadre que les futurs scientifiques pourront utiliser comme base pour comprendre la contamination plastique dans les masses d'eau du monde. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), la pollution des océans se compose d'environ 75 à 199 millions de tonnes de déchets plastiques, transportés depuis les rivières et les lacs situés au plus profond des terres.
On estime que 80 % des émissions fluviales de plastique dans les océans du monde sont causées par environ 1 000 rivières, selon le PNUE. Ces données montrent que même si les plastiques peuvent se retrouver directement dans les mers, la majorité d'entre eux proviennent des systèmes fluviaux, qui comprennent des sources d'eau douce.