Les mines de charbon et les gisements de gaz d'Australie pourraient rejeter deux fois plus de méthane que ce qui est rapporté, selon un avertissement d'un groupe de réflexion sur l'énergie. Cette découverte alarmante suggère la nécessité urgente d’une surveillance indépendante du méthane, un puissant gaz à effet de serre qui contribue au changement climatique.
Les mines de charbon australiennes émettent probablement le double de méthane
Le Superpower Institute a développé l'outil Open Mthane, qui combine la technologie satellitaire avec des contrôles au sol pour identifier 20 « sites préoccupants ». Ces sites sont tous liés aux opérations de charbon et de gaz, et ils émettent « environ le double » de méthane par rapport à ce qui a été officiellement rapporté.
Si ces résultats se confirment, cela pourrait signifier que l’Australie a sous-estimé ses émissions annuelles totales de méthane d’environ 6 %. Cela placerait les combustibles fossiles au même niveau que l’agriculture en termes d’apports de méthane.
Peter Rayner, scientifique en chef de l'institut, a noté que les résultats suggèrent que les émissions des futurs projets, qu'ils soient déjà approuvés ou encore en phase de planification, ont probablement été sous-estimées.
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Les résultats des émissions de méthane suscitent des inquiétudes
Une documentation précise des émissions de gaz à effet de serre est essentielle, notamment parce que le méthane joue un rôle important dans le réchauffement climatique. Sur une période de 20 ans, le méthane peut piéger environ 80 fois plus de chaleur dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone, ce qui en fait une cible importante pour l’action climatique.
L'Australie s'est engagée dans une initiative mondiale visant à réduire les émissions de méthane d'au moins 30 % d'ici 2030, en utilisant 2020 comme référence de comparaison. Actuellement, le pays signale une diminution des émissions globales de gaz à effet de serre, affirmant une réduction de 28,2 % par rapport aux niveaux de 2005 en mars de cette année.
Rayner a souligné que les résultats devraient être examinés de près par Cathy Foley, la scientifique en chef australienne. Cette évaluation est cruciale pour garantir l'exactitude et la transparence des rapports australiens sur les gaz à effet de serre, selon The Guardian.
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