Les microbes qui aiment la chaleur prospèrent dans l’eau du geyser 195F d’Old Faithful, selon une nouvelle étude

Les microbes qui aiment la chaleur se développent dans l’eau à haute température (environ 195 °F) du geyser emblématique du parc national de Yellowstone, Old Faithful.

Microbes aimant la chaleur dans l’eau chaude du geyser

Dans le parc national de Yellowstone, un centre réputé de la faune nord-américaine, les chercheurs ont découvert un éventail étonnant de vie microbienne. Réputés pour leurs nombreux mammifères, notamment les bisons indigènes et les populations restaurées de loups gris, les montagnes, les forêts et les prairies du parc attirent des millions de visiteurs désireux d’apercevoir sa faune diversifiée.

Pourtant, au-delà des mammifères et des oiseaux charismatiques, les sources hydrothermales, les piscines et les geysers de Yellowstone, avec leurs eaux fumantes et bouillonnantes, servent d’habitats uniques aux microbes qui aiment la chaleur. Alors que les scientifiques étudient depuis longtemps l’hydrologie de ces formations, la microbiologie des geysers de Yellowstone restait un territoire inexploré.

Eric Boyd, professeur de microbiologie à la Montana State University, a souligné le manque de recherches préalables sur le monde microbiologique des geysers du parc, marquant une étape importante vers la compréhension de l’étendue de la vie qui prospère dans cette merveille naturelle américaine emblématique.

Microbes à Old Faithful à Yellowstone

Les geysers, comme le célèbre Old Faithful de Yellowstone, éclatent de manière imprévisible, projetant de l’eau bouillante dans l’air, le rendant inhospitalier à la vie. Cependant, des recherches récentes présentées lors de la réunion de la Geological Society of America par Boyd et ses collègues remettent en question cette notion. Ils ont collecté l’eau qui tombait lors de l’éruption d’Old Faithful, révélant une vie microscopique prospérant dans les geysers.

En utilisant un produit chimique qui rend ces minuscules microbes fluorescents, ils ont confirmé la présence de cellules vivantes. Ils devaient éliminer toute possibilité de contamination, car ils collectaient de l’eau en suspension dans l’air. Cette découverte met en lumière la remarquable adaptabilité des formes de vie dans des environnements extrêmes comme les geysers de Yellowstone.

Analyse ADN de l’eau du vieux geyser

À l’aide de tests ADN, l’équipe de recherche a identifié des micro-organismes habitant les évents et les bassins du geyser. Plus de 60 % des microbes d’Old Faithful étaient des bactéries Thermocrinis, qui se développent à des températures élevées et convertissent les produits chimiques en énergie. D’autres genres de micro-organismes thermophiles comme Thermus et Pyrobaculum se sont ajoutés à la microdiversité du geyser.

Alfonso Davila, astrobiologiste à Ames pour la NASA, a salué la corrélation entre les groupes de micro-organismes et diverses conditions environnementales, soulignant la diversité remarquable au sein de ce système de geysers relativement petit.

L’équipe a proposé que l’environnement dynamique d’Old Faithful, riche en composés soufrés, en carbone et en eau vaporeuse, favorise cette diversité. Ils ont observé que les mares calmes, dépourvues d’éruptions turbulentes, présentaient une biodiversité plus faible au niveau de la population, confirmant ainsi leur hypothèse.

Boyd a souligné que même si Old Faithful est un environnement hostile et hostile, il agit paradoxalement comme un berceau de la biodiversité. Même dans les eaux sulfureuses, chauffées par les volcans et chargées de dioxyde de carbone, Thermocrinis prospère, démontrant l’adaptabilité et la résilience de la vie dans des conditions extrêmes.

Implications des microbes qui aiment la chaleur dans l’eau à haute température

La découverte de la vie à Old Faithful soulève la question de la vie dans les geysers au-delà de la Terre. Encelade et Europe, avec la présence de geysers, pourraient fournir des conditions propices au développement des microbes. Cette découverte aide les astrobiologistes à comprendre la vie extrême. La capacité de la vie à prospérer sur Terre dans de telles conditions suggère un potentiel dans des endroits comme Encelade, Europe ou même Mars.

Même si la détection d’une vie extraterrestre peut prendre du temps, Yellowstone, qui abrite la moitié des 1 000 geysers de la planète, offre des informations précieuses. Boyd est convaincu que tout geyser échantillonné sur Terre soutiendra la vie microbienne, soulignant l’importance plus large de cette recherche pour élargir la compréhension de l’adaptabilité de la vie.

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